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La foi en action
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Témoignage en archives

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En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape Jean-Paul II 1990"Voilà votre rôle dans l'Église: créer des noyaux de croyants qui portent le message du salut de tous côtés, en faisant valoir le poids de votre opinion non pas par l'imposition mais par la force de votre témoignage".

Jean-Paul ii, Ultreya d'Italie en 1990

Mère Teresa et sa demande de palancas

soeur teresa
Le Mouvement des Cursillos tire sa force des palancas (prières et sacrifices volontaires).  Mère Teresa, dont l'action a émerveillé le monde entier, a senti le besoin de puiser à la même source.  Voici ce que Dominique Lapierre raconte dans son livre "Plus grands que l'amour".


..."Jacqueline de Decker [une amie de longue date de Mère Teresa] jura à Teresa de la rejoindre dès qu'elle serait rétablie. Sur le bateau qui la ramenait à Anvers, elle fut assaillie par un tel sentiment d'échec que plusieurs fois elle songea à se jeter par-dessus bord. "Devenue inutile, je n'avais qu'une idée : me supprimer. Dieu m'avait appelée en Inde et j'avais trahi Son appel, écrira-t-elle plus tard. Je ne cessais de Le prier, mais je ne sentais plus Sa présence. Si j'avais encore un rôle à jouer sur cette terre, le Seigneur devait m'adresser un signe."

Elle allait guetter ce signe tout au long de ses mois de souffrance dans les hôpitaux de sa ville natale où des chirurgiens pratiquèrent sur elle plusieurs interventions et quinze greffes pour essayer de lui épargner une paralysie totale. Elle vécut un véritable supplice. Ce furent des mois de douleurs intolérables, au bout desquels elle se retrouva emprisonnée de la nuque jusqu'au bas des hanches dans le carcan d'un corset de plâtre. Quand elle réalisa qu'elle ne pourrait jamais retourner en Inde pour y travailler avec son amie Teresa, elle lui écrivit une lettre déchirante, l'adieu désespéré d'une femme qui voyait s'écrouler son rêve, le sens de sa vie

Quelque temps plus tard, elle reçut un aérogramme de papier bleu tamponné à la poste centrale de Calcutta. En quelques lignes, Mère Teresa lui exposait un projet unique dans l'histoire des rapports entres les hommes : la création d'une fraternité tissant, au-dessus des terres et des océans, les liens d'une communauté mystique entre ceux qui souffrent dans leur corps et ont besoin d'agir et ceux qui agissent et ont besoin, pour le faire, de la prière des autres.

missionnaire de la charité"Je viens te faire aujourd'hui une proposition qui te comblera de bonheur, écrivait Teresa à son amie belge en cette nuit d'octobre 1952. Veux-tu être ma soeur jumelle et devenir une Missionnaire de la Charité à part entière? De corps en Belgique, mais d'âme en Inde. En te liant spirituellement à nos efforts, tu participeras par l'offrande de tes souffrances et ta prière à notre travail dans les bidonvilles. Notre tâche est gigantesque et j'ai besoin de beaucoup d'ouvriers. Mais j'ai besoin aussi d'âmes comme la tienne qui souffrent et prient pour le succès de notre entreprise. Veux-tu accepter d'offrir tes souffrances à tes soeurs d'ici pour leur donner chaque jour la force d'accomplir leur oeuvre de miséricorde'"

N'était-ce pas le signe attendu? Jacqueline de Decker ajouta à la ferveur de son acceptation sa volonté de recruter d'autres handicapés susceptibles de partager le même idéal. Un idéal qui réussirait l'exploit de combiner deux grands mystères de la foi chrétienne, celui du pouvoir rédempteur de la souffrance, et celui de cette "communion des saints" qui prétend rassembler toutes les âmes de bonne volonté. Ainsi naquit l'Association des malades et souffrants affiliée aux Missionnaires de la Charité, une chaîne "dont les maillons d'amour allaient encercler le monde comme un rosaire". Ses premiers membres comptaient vingt-sept handicapés majeurs et incurables, tous désireux d'offrir l'agonie de leur corps pour le succès du travail quotidien des vingt-sept premières jeunes soeurs ' vingt-cinq Indiennes et deux Européennes ' qui avaient suivi Mère Teresa dans les bidonvilles de Calcutta. Trente-cinq ans plus tard, c'étaient des milliers de malades incurables et invalides qui se trouvaient reliés par leur prière et l'offrande de leur souffrance aux petites soeurs oeuvrant dans les léproseries, les dispensaires, les orphelinats et les mouroirs créés par Mère Teresa à travers le monde.

Malgré son âge et son carcan de douleur, Jacqueline de Decker dirigeait aujourd'hui cette communion universelle depuis son modeste appartement des faubourgs d'Anvers, récoltant chaque matin sous sa porte les poignées d'enveloppes constellées de timbres du monde entier que venait de glisser le facteur. (pp.170-171)