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Peregrinación a las fuentes de MCC

Verano de 2000. Los cursillistas del MCFC van a Roma, Mallorca y Compostela.

Récit de voyage

 LE PÈLERINAGE DU MCFC

ROME, MAJORQUE, COMPOSTELLE

ÉTÉ 2000 

"On fait-tu un beau voyage !"
Voilà le refrain qui a été scandé tous les jours par les 30 participants du pèlerinage aux sources du Mouvement des Cursillos, l'été dernier.
Nous avions trois objectifs: l'ultreya mondiale à Rome, le berceau du MC à Majorque et le sanctuaire de St-Jacques à Compostelle.

Une ambiance indescriptible

Samedi, 29 juillet.

Plus de 20,000 cursillistes sur la Place St-Pierre, tous munis d'un large foulard de soie aux couleurs de l'arc-en-ciel, qui dansent, chantent et fraternisent avec des frères et soeurs de tous les continents.

Après l'Eucharistie, présidée par le cardinal Stafford, du Conseil Pontifical pour les laïcs, c'est la visite tant attendue de Jean-Paul II.

 

Il est ovationné chaleureusement par les milliers de foulards multicolores qui virevoltent dans les airs.

 

   Après la bienvenue que lui adresse la présidente de l'Organisme mondial du MC, Francés Ruppert, le St-Père prononce un discours en 4 langues.
   Parlant de la situation dans le monde, Jean-Paul II ajoute que l'un des grands défis, c'est de "refaire le tissu chrétien de la société" et que c'est précisément le rôle du MC "de contribuer à l'évangélisation des
milieux au moyen de l'insertion d'hommes nouveaux qui ont rencontré le Christ". Le Pape termine par un vibrant appel à tous les cursillistes. "À vous tous qui avez ouvert votre coeur au Christ, ce même Christ compte sur vous pour aller l'annoncer à ceux qui ne le connaissent pas. Le Christ vous demande de vous mettre au service de la vérité et à travailler sans relâce avec la force de la communion".

   Quand Jean-Paul II prononce les premiers mots du De Colores, il est interrompu par 20,000 voix qui entonnent le chant dans toutes les langues! Souriant, il attendra pour poursuivre.

 

  À la fin du discours (pour le lire intégralement, cliquer ici), l'enthousiasme se déborde pendant que quelques invités s'approchent du St- Père. Tout le MC est représenté: des laïcs, des couples, des clercs,
des religieuses, des jeunes aussi (avec leurs jeans et leurs nikes) et le dernier de tous, un bambin dans les bras de sa maman. Jean-Paul II l'embrasse si tendrement que la foule, qui voit très bien la scène sur les écrans géants, est émue jusqu'aux larmes.

   Le lendemain, le groupe poursuit son pèlerinage de l'Année Sainte aux quatres basiliques pontificales et dans les Catacombes...

  

Un retour au berceau

 

  Mercredi, le 2 août,
nous sommes au monastère de St-Honoré, à Majorque, pour nous retremper sur les lieux du Cursillo de janvier 1949.
C'est le P. Nazaire Auger, pionnier du MC en Outaouais, qui préside l'Eucharistie et nous invite à réfléchir sur l'intuition originelle des fondateurs.
   Au moment du baiser de paix, il nous demande de le faire avec la ferveur des pionniers: l'émotion est à son comble.
   Nous terminons par la prière des Cursillistes pour l'an 2000 et la prière à S. Paul, notre patron. Éclate alors le chant du Glory, alleluia.
   Le lendemain, nous irons visiter la ville de Palma et prendre notre dîner sur la Plaza Mayor où se déroulaient discrètement les Ultreyas "champêtres" durant les années de la prohibition des Cursillos.

 


 

   Le soir, nous aurons la grande joie de recevoir à notre table, Eduardo Bonnín.
   Il voudra bien répondre à nos questions avec la vigueur qui le caractérise encore, malgré son âge.
   "Jusqu'à 82 ans, je n'avais jamais pris un médicament, mais depuis que j'ai 83, j'ai l'impression de reprendre le temps perdu!"
   Je note, entre autres, trois affimations catégoriques: "Le Cursillo mixte est une prostitution de l'idée originale du Mouvement; je l'ai dit à Radio-Vatican et je le répète.
   Deuxièmement, le rollo de la foi n'a pas sa place au Cursillo: la foi est un don et ne se transmet pas dans un rollo.
Enfin, on ne fait pas de partage évangélique dans une réunion de groupe: l'évangile, on doit le proclamer à la messe, et debout!"
   Évidemment, on aurait aimé pouvoir échanger plus longuement sur ces sujets, mais à voir la conviction avec laquelle il parlait, les gens se doutaient bien qu'il s'agissait là de points importants pour lui.

  

La source des sources

 

   Dimanche de la transfiguration, nous sommes à Santiago de Compostelle pour l'Eucharistie présidée par l'organisateur du pèlerinage qui demande à chacun de renouveler son engagement cursilliste au moment de la communion.
    Nous sommes en effet au coeur de la spiritualité qui a donné naissance à notre Mouvement: conduire 100,000 jeunes en état de grâce à Santiago, en 1948. C'est pour les préparer que l'on élaborera des cursillos (petits cours).

   Le lendemain, nous parcourrons, à pied, les quatre derniers kilomètres du fameux Camino, à partir du Monte do Gozo jusqu'à la Cathédrale.

   En route, nous faisons une halte dans un parc désert pour y célébrer le pardon. Le P. Nazaire Auger utilise quelques passages du dernier numéro de notre revue De Colores: Pécheurs pardonnés.
      C'est dans la joie de la grâce retrouvée que nous participons à l'Eucharistie solennelle des pèlerins. Les quatre prêtres de notre groupe sont présentés par le chanoine qui préside.
   Le P. Loyola exprimera une intention en français et sera invité à déposer de l'encens dans le célèbre "botafumeiro"qui sera balancé au-dessus de nos têtes par six hommes en cape rouge...
   Certains réussissent à monter jusqu'à la statue pour lui donner l'accolade rituelle. Et l'AS de St-Jérôme, Martin Tremblay, obtient le privilège de s'inscrire avec le P. Marc Piché d'Ottawa-Cornwall pour une Eucharistie, le jour suivant, sur le tombeau même de l'Apôtre.
 

   Un fait significatif. Notre doyen, en visitant la ville, s'égare. Ne parlant pas espagnol, il hésite à s'informer. Soudain, il se sent  pousser à entrer chez un concessionnaire d'autos. Peine perdue, on ne comprend ni l'anglais ni le français. Il donne finalement le nom de notre hôtel. Le type lui demande par signe s'il est en voiture et notre doyen lui montre ses pieds. Alors, le commis abandonne son comptoir, lui fait signe de le suivre et l'amène en auto jusqu'à l'hôtel. Et pendant que notre doyen prend le temps de sortir son porte-monnaie pour donner un pourboire, le type a disparu... Serait-ce le Señor Santiago?

   Voilà un très pâle résumé de ce que nous avons vécu. Il faudrait plusieurs autres pages pour décrire non seulement les nombreuses grâces reçues, mais aussi l'atmosphère fraternel et joyeux de tous les membres du groupe et la multitude de merveilles visitées. Nous avons pu les partager ensemble, la veille du départ, dans une chaleureuse réunion de groupe. Tous sans exception ont exprimé leur entière satisfaction concernant les étapes de ce pèlerinage, que tout cursilliste devrait entreprendre au cours de son 4e jour. C'est la grâce que je vous souhaite!

 

P. Loyola Gagné, s.s.s.
Secrétaire du M.C.F.C

Reportage photographique: Serge Séguin