Retour à "La prière chrétienne - Les enseignements du Catéchisme sur la prière"
 


 

CONTEXTE

Première section
La prière dans la vie chrétienne

chap.1: APPEL À LA PRIÈRE
1: Dans l'A.T.

2: la plénitude du temps
3: Dans le temps de l'Église

ch..2: TRADITION DE LA PRIÈRE
1: Aux sources de la prière
2: Le chemin de la prière
3: Des guides pour la prière

ch..3: LA VIE DE PRIÈRE
1: Les expressions de la prière
2: Le combat de la prière

  • Les objections à la prière

  • L'humble vigilance du coeur

 

 

 

, La prière
dans la vie chrétienne

Extrait du Catéchisme de l'Église catholique

 

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Le combat de la prière
 

II. L'humble vigilance du coeur

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...Face aux difficultés de la prière
 


La distraction

nous révèle ce à
quoi nous sommes attachés

 

     La difficulté habituelle de notre prière est la distraction. Elle peut porter sur les mots et leur sens, dans la prière vocale ; elle peut porter, plus profondément, sur Celui que nous prions, dans la prière vocale, dans la méditation et dans l’oraison.

     Partir à la chasse des distractions serait tomber dans leurs pièges, alors qu’il suffit de revenir à notre cœur :

     une distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et cette prise de conscience humble devant le Seigneur doit réveiller notre amour de préférence pour lui, en lui offrant résolument notre cœur pour qu’il le purifie. Là se situe le combat, le choix du Maître à servir (cf. Mt 6, 21. 24).

 

...Lui offrir résolument
notre coeur 
pour qu'il le purifie

     Positivement, le combat contre notre moi possessif et dominateur est la vigilance, la sobriété du cœur. Quand Jésus insiste sur la vigilance, elle est toujours relative à Lui, à sa Venue, au dernier jour et chaque jour : "aujourd’hui". L’Epoux vient au milieu de la nuit ; la lumière qui ne doit pas s’éteindre est celle de la foi : "De toi mon cœur a dit : ‘Cherche sa Face’" (Psaume 27, 8).

 


La sécheresse

fait partie de l'oraison où notre coeur est sevré

      Une autre difficulté, spécialement pour ceux qui veulent sincèrement prier, est la sécheresse. Elle fait partie de l’oraison où le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, souvenirs et sentiments, même spirituels.

     C’est le moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus dans l’agonie et au tombeau. "Le grain de blé, s’il meurt, porte beaucoup de fruit" (Jn 12, 24). Si la sécheresse est due au manque de racine, parce que la Parole est tombée sur du roc, le combat relève de la conversion (cf. Lc 8, 6. 13).

 

...Face aux tentations dans la prière

 


Notre manque
de foi

Quand nous commençons à
prier, mille travaux ou soucis, estimés urgents, se présentent comme prioritaires
 

 

    La tentation la plus courante, la plus cachée, est notre manque de foi. Elle s’exprime moins par une incrédulité déclarée que par une préférence de fait. Quand nous commençons à prier, mille travaux ou soucis, estimés urgents, se présentent comme prioritaires ; de nouveau, c’est le moment de la vérité du cœur et de son amour de préférence.

    Tantôt nous nous tournons vers le Seigneur comme le dernier recours : mais y croit-on vraiment ? Tantôt nous prenons le Seigneur comme allié, mais le cœur est encore dans la présomption. Dans tous les cas, notre manque de foi révèle que nous ne sommes pas encore dans la disposition du cœur humble : "Hors de moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 5).

 


L'acédie

... due au relâchement de l'ascèse

 

     Une autre tentation, à laquelle la présomption ouvre la porte, est l’acédie. Les Pères spirituels entendent par là une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse, à la baisse de la vigilance, à la négligence du cœur.

      "L’esprit est ardent, mais la chair est faible" (Mt 26, 41). Plus on tombe de haut, plus on se fait mal. Le découragement, douloureux, est l’envers de la présomption. Qui est humble ne s’étonne pas de sa misère, elle le porte à plus de confiance, à tenir ferme dans la constance.

 

 


 

En bref

Les difficultés principales dans l’exercice de la prière sont la distraction et la sécheresse. Le remède est dans la foi, la conversion et la vigilance du cœur.

Deux tentations fréquentes menacent la prière : le manque de foi et l’acédie qui est une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse et portant au découragement.

 

 

Prochain  texte: Le combat de la prière

III. La confiance filiale
 

     
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