Thème

Diaporama du Livret Poussés par l Esprit

Avançons ensemble au cœur du monde;
Au-delà de nous…

Dans le document PDF Diaporama du Livret Poussés par l’Esprit ci-haut, vous y trouverez une introduction au thème, au chant et à la prière de l’année ainsi que l’Objectif pour 2023 – 2024.

Chant Thème 2023-2024 –  Je voudrais. ( Robert Lebel)

Prière de l’année 2023-2024: voir le Diaporama.

Extrait du livre de Gilles Baril en lien avec notre thème de l’année proposé par André Brault:

Bonjour chères amies et chers amis,

Suite à la lecture du livre : « Le quotidien de l’évangile » édition 2012 de Gilles Baril, animateur spirituel du MCFC et comme il n’est plus édité, j’ose vous présenter quelques extraits qui nous aiderons à alimenter notre réflexion sur notre objectif de  l’année 2023-2024 :

Oser évangéliser là où l’Esprit nous conduit

Évangéliser c’est semer Dieu. Comment? En devenant des allumeurs de joie et d’espérance par notre passion de la vie : il nous faut mordre dans la vie, avoir de l’idéal, ne jamais se réduire à du conventionnel ou de l’ordinaire.

Évangéliser, être témoin du Christ, c’est simplement nourrir cette certitude que Dieu est avec nous dans tout ce que nous vivons…Si Dieu est là, c’est pour nous inciter à mieux faire ce que nous avons à faire chaque jour. Faire mieux ne veux pas dire s’épuiser à la tâche, mais plutôt faire avec plus d’amour dans le cœur.

Une petite lumière rouge doit s’allumer dans notre tête. Y-a-t’il beaucoup d’amour de Dieu dans ce que je dis? Dans ce que je fais? Car plus nous nous laissons conduire par l’Amour du Bon Dieu pour chaque personne, plus nous devenons des témoins de l’Évangile dont notre monde a besoin.

On se connecte à Dieu en se rapprochant les uns des autres. Imaginons un cercle. Imaginons un cercle dont le milieu est Dieu : plus on se rapproche les uns des autres, plus on se rapproche de Dieu. L’inverse est aussi vrai : plus on s’éloigne les uns des autres, plus on s’éloigne de Dieu.

Le défi que Jésus nous propose consiste d’aller vers les autres dans le respect du vécu de chaque personne pour contribuer à leur bonheur et leur rappeler leur dignité humaine… ce qui veut dire que l’Église est essentiellement communautaire : C’est notre solidarité et notre accueil mutuel qui donne aux chercheurs de Dieu le goût de devenir disciples du Christ.

  • Je choisis la vie quand je quitte une activité passionnante pour aller à la rencontre d’un ami qui vit la solitude au quotidien.
  • Je choisis la vie quand je reconnais à quelqu’un sa dignité et lui rends sa fierté.
  • Je choisis la vie quand je partage avec mon entourage mes émerveillements

de la journée.

  • Je choisis la vie quand je partage un sourire avec une personne rencontrée sur le bus, à l’épicerie, dans un magasin ou sur la rue… (St Irénée de Lyon)

L’Église a besoin de témoins qui font route au quotidien avec les gens et qui apprennent les uns des autres. Il faut devenir des passionnés de la dignité humaine en demeurant au service des familles, en s’adaptant au vécu de chaque personne et parfois en acceptant de créer des espaces d’intimité ou de gratuité… Pour demeurer une présence signifiante, il faut au préalable prendre le temps d’habiter notre cœur afin que notre agir laisse transparaitre ce qui nous habite de l’intérieur.

Évangéliser c’est s’arrêter à chaque personne, l’écouter, la comprendre, la stimuler…puis la confier à Dieu dans la prière.

On n’a pas à convaincre personne. On a juste à vivre au meilleur de nous-mêmes en rendant le bien pour le mal dans la grande simplicité du quotidien. Notre maitre à penser est le Christ sur la croix. Que fit-il dans cette étape ultime de sa vie? Il se donne par amour et il pardonne (pardonner voulant dire : donner par-dessus même si l’autre ne l’a pas mérité).

Le devenir de l’humanité ne relève pas de nos efforts personnels. Faire son possible et laisser l’impossible à Dieu.  Dieu ne cessera jamais d’étonner en faisant naitre de nouvelles issues là où tout semble fermé.  Dieu ne nous appelle pas à lui succéder : il souhaite simplement nous associer à son œuvre. Il s’agit de mettre de l’âme dans tout ce que nous vivons : faire preuve de bonté envers tous, excuser les autres au lieu de les accuser, espérer contre toute espérance.

Il est prouvé par les sondages que les personnes qui ont le plus d’influence sur les jeunes d’aujourd’hui sont leurs grands-parents. Ils se sentent aimés et écoutés par eux. Ils admirent leur vies données même s’ils n’ont pas le goût de faire les mêmes sacrifices qu’eux (comme nous à leur âge).

Les jeunes ne rejettent pas Dieu ni le spirituel, mais ils ne comprennent pas nos liturgies et nos traditions religieuses. Prendre le temps de leur expliquer notre vécu spirituel c’est à coup sûr les amener à plus de profondeur spirituelle.

La pastorale jeunesse consiste d’abord à  changer le monde un cœur à la fois,  à commencer par le sien, puis ensuite à laisser jaillir la Vie entre les différentes générations. Les aînés ont besoin des jeunes comme les jeunes ont besoin de leurs aînés (parents et grands-parents).

Qu’est-ce que vieillir? On devient vieux quand on devient morose, défaitiste, « critiqueux » et rongé par le cynisme… quand on pense que la vie n’a plus rien à nous apprendre…quand nos expériences du passé deviennent plus importantes que les nouveaux défis…quand on déserte son idéal…quand les regrets ont pris la place des rêves…

On reste jeune chaque fois que les perspectives d’avenir nous ravivent le cœur…chaque fois que l’écoute nous permet de changer notre idée ou du moins nous évite de juger trop sévèrement…chaque fois qu’on s’occupe d’une autre personne…chaque fois qu’on se réjouit d’une nouvelle rencontre…chaque fois qu’on s’émerveille en reconnaissant ce qui est beau autour de nous… Le vieillissement ne dépend pas du regard des autres sur nous, il dépend surtout de notre propre regard sur nous-mêmes.

Les jeunes ont besoin qu’on les appelle chacun par leur nom. Que notre parole et notre agir soient transparents et sans hypocrisie, que nous soyons signifiants  et authentiques. Que nous soyons disponibles pour les écouter quand ils désirent se confier.  Ils sont conscients qu’ils nous dérangent dans nos schémas bien établis mais cela fait partie de leur remise en question de leur âge.

Se remettre en question c’est se donner la chance de grandir intérieurement. Ils ont besoin de ressentir qu’ils sont importants pour nous dès aujourd’hui et qu’ils ont quelque chose à faire dans le monde d’aujourd’hui. Que nous les acceptions tels qu’ils sont : ne pas avoir peur de leur look et les aimer dans leur différence. Que nous sachions leur faire confiance, les encourager dans leurs initiatives. Qu’on leur donne des responsabilités réelles en leur rappelant qu’on compte sur eux. Qu’on sache pardonner et recommencer.

Il faut d’abord s’intéresser à ce qui les intéresse (St Jean Bosco).  Avoir un feu sacré intérieur. Il faut savoir éviter la routine. Vouloir constamment faire du neuf dans nos vies. Accepter les remises en question. Développer leur sens critique. Faire preuve de souplesse. Oser leur offrir des engagements humanitaires. Beaucoup, beaucoup d’humour. Ne pas toujours être sérieux. Ne pas se prendre trop au sérieux. Ne pas trop prendre au sérieux leurs comportements qui sont là que pour nous tester.

Le jeune (comme l’adulte) développe ses talents en les mettant au service des autres et souvent ça prend un jeune pour permettre à un autre jeune de trouver le sens de sa vie.

Si nous  les adultes nous ralentissons, les jeunes s’arrêtent

Si nous  les adultes nous  faiblissons, les jeunes vont flancher.

Si nous les adultes nous nous assoyons,  les jeunes vont se coucher.

Si nous les adultes nous doutons, les jeunes vont désespérer.

Si nous les adultes nous marchons, les jeunes vont nous dépasser.

Si nous  les adultes nous leur donnons la main, les jeunes donneront leur peau.

Si nous les adultes nous prions, les jeunes deviendront des saints.

(Père Mounier p.89)

André Brault, responsable du mouvement Cursillo, secteur de l’Outaouais