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La foi en action
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Un modèle de foi en action

Prophètes de notre temps !

...tantôt de grands noms
connus mondialement,

tantôt des témoins
qui rayonnent
dans un milieu donné.

Chacun à sa manière
nous interpelle
comme un reflet du Christ.
Lavement des pieds
Chacun nous invite à répondre
à l'amour que Dieu nous porte
en nous mettant
au service des autres.


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Louise Brissette

 

Louise Brissette
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Physiothérapeute
et ostéopathe

Mère à plein temps de
37 enfants handicapés.

"Une sainte du Québec"



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"Des cadeaux mal emballés qui renferment des trésors d'amour.
Il suffit de les déballer."

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Brève biographie de Louise Brissette


Louise Brissette est née le 8 mars 1946 à Plessisville,
au Québec, dans la région des Bois-francs.

Elle est la cinquième d'une famille de six enfants.

Louise a trois frères et deux sœurs.

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Le père de Louise est Alphonse Brissette.
Il était commerçant de volailles et de bois.
Sa mère, une femme de foi, est Marie Carrière.
Ses parents lui ont transmis la foi et lui ont appris que nous ne sommes pas parfaits, mais que nous devions marcher vers la sainteté. C’est ce qu’ils ont vécu tout au long de leur vie.
Ses parents ont été pour elle un exemple d’amour et d’accueil. Elle a marché sur leurs traces.
La prière avait un rôle de premier plan chez les Brissette.
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Toute jeune, Louise aimait les enfants.
On la surnommait " la mère des p’tits".

Elle est la gardienne du coin et ce, même durant les vacances d’été.
Elle est devenue très responsable dès son jeune âge.

Elle a developpé de la compassion et beaucoup d'amour pour les enfants seuls et vulnérables.

Elle songeait dès son enfance, à consacrer une partie de sa vie pour eux.
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Elle fit ses études primaires et secondaires à Plessisville.
Elle compléta sa 12e année scientifique à Victoriaville.

Adolescente, Louise rêve comme toute les jeunes filles de fonder une famille.
Cependant le goût de l’aventure et des défis est très fort en elle.

Au cours des années, elle a compris que de donner à l'autre était plus fort que tout.

Études universitaires - travail en Équateur - retour au Québec

En feuilletant une revue du nom de « Carrière »,
elle voit la photo d’une physiothérapeute avec un enfant
dans une couchette.
L’article qui accompagnait la photo donnait une bonne description de la tâche.
Ce fut alors pour Louise un moment mémorable, un tournant majeure dans sa vie.
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Elle fréquenta l’école de réadaptation de l’Université de Montréal.
En 1966, elle obtint un diplôme en physiothérapie.

À l'Université, elle fait la rencontre de Lise.
Elles partageront un appartement, rue St-Denis à Montréal.
Elles deviendront de grandes amies.

À l’âge de 20 ans, en août 1966, elle part avec Lise,
pour leur premier stage à Victoria en Colombie Britannique.
Les deux compagnes ont dû rapidement apprivoiser la langue de Shakespeare.

Le deuxième stage se fera à l’Hôtel-Dieu de Québec, pavillon St-Cyrille pour une année.

En 1986 elle termina une formation en ostéopathie.
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Après les stages, c'est la période de réflexion pour un futur travail.
Par hasard, elle capte une annonce radiophonique, demandant une physiothérapeute en Amérique latine.
Son goût du risque et de l'aventure prend le dessus et elle tente l’expérience.
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De 1967 à 1969, elle travailla à Quito en Équateur.
Ce sera une expérience marquante.
Elle réalise que les enfants handicapés, là-bas,
sont délaissés. Ils sont transportés à l’hôpital en camion;
ils arrivent souvent des montagnes ou des forêts.
Parfois, ils sont au nombre de 40 à 80 enfants ensemble.


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« C’est là que j’ai vraiment réalisé qu’un enfant sans parents, c’est criminel.
Ils sont démunis, ils ne peuvent même pas dire Papa ou Maman »


Lise la rejoindra en Équateur et elles feront le tour de l’Amérique du sud en moto.
Ce fut le voyage le plus formidable de sa vie.
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En 1969, elle revint au Québec et travailla au centre Cardinal-Villeneuve, affilié à l’Université Laval à Québec. C’est un Centre pour les handicapés.

Alors qu’elle travaille au Centre, elle accueille certains jeunes handicapés à son domicile les week-ends et leur fait faire des visites.

En dépit de leur handicap, elle les aime et les trouve beaux.

En 1971, Louise a projeté d'organiser un camp d’été pour 10 jeunes handicapés et le Centre a refusé son projet trouvant cela trop risqué.
Elle démissionne alors du Centre et réalisera quand même cette expérience, selon ses propres moyens. Des amis lui prêtent un chalet, d’autres une guitare.
Tous passeront deux mois formidables.

Voyage en Amérique du sud et au Cameroun

En 1974, Louise quitte Plessisville en moto avec deux amis Marie-France et Alain et comme objectif "LA TERRE DE FEU", plus précisément la région la plus au sud de l’Amérique du sud.
Le voyage fut accompagné de neige et de pluie, durant deux mois.

Louise ayant été éduqué dans la foi, passe son temps à prier et à dire à Dieu que la vie est belle et que tout est extraordinaire, même en déambulant sur sa moto.
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En février 1975, ce fut un retour au Québec
et par la suite un départ pour le Cameroun.
Elle travailla là-bas pour les œuvres du Cardinal Léger,
comme physiothérapeute.

Elle fut confrontée à nouveau à des enfants malades et misérables qui arrivent de la brousse. Elle termina son service au Cameroun en décembre 1976.

Voyage dans le désert et dans plusieurs pays d'Europe -
Retour au Québec - Travail à Rivière-du-Loup et à Québec

En janvier 1977, accompagnée de sa copine Marie-France, c’est une nouvelle aventure qui débuta et cette fois ce sera la traversée du désert du Sahara.

Elles se procurent d’abord une voiture à Paris.

Arrivées au Maroc, elles s’engagent dans le désert avec une boussole, étant donné que les routes ne sont pas toutes tracées à l'avance.

Elles suivent des traces de Jeep, font du camping et essaient de se rendre à Tamanrasset où aurait vécu
Charles de Foucauld
.
Mais à cause de problèmes mécaniques, ça n'a pas fonctionné.

Elle ont été remorquées avec un câble par un camionneur.

Le 10 mars 77, elles sont arrivées enfin en Tunisie. Elles prolongeront leur voyage en Yougoslavie, en Turquie, en Grèce et sur l’Ile de Crète.

Pour survivre, elles se procureront du travail dans une boulangerie.

Puis, c’est la France et le retour au Québec en mai 1977.
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De mai 1977 à l’automne 1978, elle travaille comme physiothérapeute à l’Hôpital général de Rivière-du-Loup.

En septembre 1978, c’est un retour au centre Cardinal-Villeneuve où Louise occupa un poste administratif. Elle ne se sentira pas assez en contact avec les enfants.

Elle est très préoccupée par la détresse que vivent les enfants handicapés alors qu’ils ne vivent pas leurs vies d’enfant et ne peuvent pas connaître l’amour essentiel de leurs parents.

Avril 1978:
Début d'une grande aventure familiale hors du commun

Le 6 avril 1978, Louise Brissette prit la décision d’adopter un premier enfant de 8 mois, Jean-Benoît.
Il est atteint de spina-bifida.

Louise trouva cette première adoption tellement belle et grande qu’elle ne tarda pas à donner à Jean-Benoît, une petite sœur, puis beaucoup de petits frères et de petites soeurs pour atteindre 37 enfants.
Dix sont décédés et 27 agrémentent le foyer à ce jour.
Ces enfants sont souvent des enfants qui ont été abandonnés ou qui ont un handicap moyen ou sévère.
En août 1980, Louise ouvrit une clinique privée,cela lui donne un gagne-pain à la maison.
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En 1985, avec l'aide de quelques bénévoles, Louise fonda la corporation
«Les Enfants d'Amour» afin de l'aider à réaliser son projet d'adoption.

Louise organisa des mercredis thérapeutiques pour mieux favoriser des traitements gratuits.

Chaque année, elle organise le congrès des "Mongol..fiers",
maintenant le congrès du "OUI À LA VIE".
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En 1989, ce fut le début de l'installation de pavillons dans le rang de la montagne à St-Anselme.

Une dizaine de pavillons seront aménagés au cours des années suivantes.

Les bâtiments comprennent une maison confortable, une chapelle, une école, une salle de travail,
une salle de loisirs etc.

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Pour survivre, Louise s'en remet à la Providence et jusqu'à maintenant, ç'a toujours bien marché.
Ils n'ont aucune subvention directe, ils vivent de dons et des allocations familiales.
Ils ont un budget de fonctionnement d'environ $30,000. par mois.
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Le personnel comprend 9 employés rémunérés

dont deux psycho-éducateurs,

8 bénévoles, etc.
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Les voyages font partie de la vie familiale des Brissette. Nous en citerons quelques-uns:

En 1987, voyage dans l'Ouest canadien à Trout-lake.

En 1994, Louise organise un voyage à Rome pour voir le pape.

En 2006, pour ses 60 ans, Louise organise un autre voyage en France accompagnée de 40 personnes.
Ce sera un pèlerinage à Notre-Dame de la Salette.
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LES 27 ENFANTS DE LA FAMILLE BRISSETTE

Jean-Benoit - Cathie - Véronique – Anne-Sophie – Clarisse – Marie-Andrée – Louis-Étienne – Tania – Jean-Simon – Laurie – Emmanuel – René-Marc – Florence – Hubert – Christine – Julien – Raphaël- François - Caroline - Colombe - Pascal - Josianne - Fannie - Gabrielle - Rosalie - Delphine - Sarah - Antoine
- Marilie

"Ce que nous vivons ici n’est certes pas dans les normes.
On ne s’explique pas.
Mais quand on voit les enfants qui sont si heureux, on comprend!

Si j’avais écouté les autorités,
si nous n’avions pas été un peu fous,
j’aurais peut-être 4 ou 5 enfants…
Mais les 32 autres que feraient-ils?

Je demande à Dieu :
Fais de nous de vrais fous… et aide-nous à le rester!
Sagesse de Dieu. Folie pour les humains.

L’amour, c’est irraisonnable. Il n’y a pas d’explication.
J’aime… parce que j’aime.
Pas parce que ça va m’apporter ceci ou cela.
J’aime parce que j’aime.
Parce que l’amour, c’est la vie!"

Louise Brissette

 


Louise Brissette nous présente ses enfants


Vidéo mise en ligne le 7 mars 2014
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Bibliographie et honneurs


Premier livre publié par Novalis en 1992
"Des cadeaux mal emballés"
Témoignage de Louise Brissette, recueilli par Josée Latulipe

Deuxième livre publié par Novalis en 1995
"Mes enfants, ma richesse"

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PRINCIPAUX PRIX DÉCERNÉS À LOUISE BRISSETTE POUR SON OEUVRE

1985 - Prix Femme de l'année, Option humanitaire
et Prix Gustave Gingras,
1986 - Prix du Mérite familial
1989 - Ordre National du Québec -
1990 - Ordre du Canada - Prix Bénévolat du Canada
1993 - Certificat du Mérite civique du Canada
1998 - Médaille du Service Mondial Kiwanisen -
2009 - Académie des Grands Québécois


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Et comme si ce n'était pas assez!
Louise Brissette ouvrira une maison en Haïti
en 2013


Prise de compassion, suite au séïsme survenu en 2010 en Haïti, le coeur de Louise, plein d'amour et de générosité, rescent le besoin de venir en aide aux enfants délaissés là-bas.
Elle constate qu'ils n'ont rien pour venir en aide aux enfants délaissés et elle s'imagine le pire pour les enfants handicapés.

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Louise et son équipe développent donc un projet ayant pour nom "La petite béquille".
Le diocèse leur accorde d'abord un terrain dans un village situé au sud-ouest de Port-au-Prince, plus précisément à ST-MICHEL-DU-SUD.
A
vec l'aide de généreux donateurs et de gens compétents,
ils entreprennent une construction.
C'est un projet de près de $400,000.

Suite à des voyages en Haïti où Louise a déjà ciblé des enfants, elle souhaite accueillir 32 enfants handicapés. Ce sera pour elle un prolongement de St-Anselme.

"La petite Béquille grandit, parce que c’est un projet familial,
mes enfants y participent chacun selon sa compétence,
beaucoup d’entre eux, c’est bien simplement par leur amour des petits haitiens,
mes plus grands grâce à leur champ d’étude
et à leur intérêt dans l’aide humanitaire.

La petite Béquille grandit,
aussi parce que des amis,(es) ont cru à Ma Maison à Haiti,
avec nous ils croient au meilleur pour ces jeunes enfants,
et sans compter ils mettent leur compétence,
leur disponibilité et leur cœur par amour des enfants,

La petite Béquille grandit parce que simplement,
nous emboîtons le pas à Maman Marie à qui nous avons confié le projet!

À LA PETITE BÉQUILLE,
C’est beaucoup d’enfants,
C’est plein de bonheur,
C ’est la joie de vivre!
C’est, ensemble bâtir pour le plus petit!"

Louise Brissette


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En juillet 2013 la première étape concrète est réalisée en Haïti , d'abord une maison temporaire à Port-au-Prince où on débutera l'accueil de quelques enfants, le tout dans l'attente du produit fini de St-Michel-du-Sud.

Véronique Delaire
prendra la direction de cette maison,
elle sera la "grande soeur" de ce prolongement de St-Anselme.

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Recherche et conception: Réjean Vigneux
Révision: Marielle Lefebvre
Mise à jour: 06-2013