Imprimer Texte plus gros Texte plus petit

Formation > Étude de la bible > Évangile de Jean vulgarisé

Évangile de Jean vulgarisé

Extraits de "Jean m'a parlé de son ami Jésus", par Roger Gauthier, o.m.i.

À chaque semaine,
vous trouverez ici
un épisode de
l'Évangile selon
Saint Jean.

Il est reformulé
dans un langage populaire dans le but de nous aider à découvrir le Christ comme Jean a pu le percevoir.

Pour en savoir plus
sur le sens de
cette réécriture
ou voir le contexte
de l'article en cours
cliquer ici.

Document sans nom

Marie de Magdala l'a vu la première

Revenue au tombeau en même temps que nous, Marie de Magdala ne savait plus que penser. Elle s’agrippait au tombeau et refusa de revenir au Cénacle.

Selon ce qu’elle nous a raconté plus tard, elle se tenait à l’extérieur, près de la porte du tombeau et pleurait la disparition de son Jésus bien-aimé. Espérant toujours avoir mal vu, elle se penchait pour examiner une fois encore au cas où… Tout à coup, elle aperçoit deux êtres mystérieux, vêtus de blanc, assis à l’endroit même où le corps avait été déposé, l’un à la tête et l’autre aux pieds. Avec une grande douceur, ils lui font exprimer sa peine : « Femme, pourquoi pleures-tu? » Lueur d’espoir! Peut-être savent-ils quelque chose. Elle répond vivement : « Ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis ». À ce moment même, quelqu’un arrive derrière elle qui la fait se retourner : c’est Jésus, mais elle ne le sait pas. La voyant tout en larmes, il veut la consoler :

Marie-Madeleine et le Christ ressuscité« Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu près de ce tombeau vide? » Elle le prit pour le gardien du jardin et pensa qu’il pouvait savoir quelque chose sur ce vol d’un corps. Tout de suite, avec la naïveté de son cœur affolé, elle le supplia : « Seigneur, si c’est toi qui l’a enlevé, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre ». Profondément ému par toute cette tendresse, Jésus n’eut qu’à dire « Marie » avec son cœur; elle le reconnut! Aussitôt, elle se jette à ses pieds en les embrassant et les retenant comme pour ne plus jamais perdre ‘son’ Jésus; elle ne trouve qu’un mot pour manifester son trop plein d’amour : « Rabbouni », ce qui veut dire « Maître » en hébreu. Avec beaucoup de douceur, Jésus lui dit, comme s’il lui demandait la permission de partir : « Ne me retiens pas; je vais me présenter chez mon Père, maintenant que tu es rassurée. Quant à toi, je te demande d’aller trouver tous ceux que j’aime et annonce-leur que je vais rejoindre mon Père qui est aussi le tien et le leur. ». Puis il disparait.

Marie de Magdala, elle, la petite pauvresse que Jésus avait jadis enveloppée de sa miséricorde, jubilait de la mission reçue pour aller dire aux amis de son Rabbouni : « Jésus est vivant, il est ressuscité, je l’ai vu de mes propres yeux, je lui ai parlé. Il m’a dit de vous annoncer son retour chez son Père qui est devenu le nôtre ». Malgré son empressement, tout au long de la route, des questions rejoignaient son cœur: « Vont-ils me croire?... Seront-ils malheureux de ne l’avoir pas vu les premiers?... Pourquoi m’a-t-il choisie?... Vont-ils me rappeler mon passé pour douter que je l’ai vu?...» Mais son exultation balayait toutes les interrogations et elle courait vers le cénacle.

___________
Source de l'image: Marie-Madeleine et le Christ ressuscité: La Quête de Perceval

Sommaire