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La foi en action
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Un modèle de foi en action

Prophètes de notre temps !

...tantôt de grands noms
connus mondialement,

tantôt des témoins
qui rayonnent
dans un milieu donné.

Chacun à sa manière
nous interpelle
comme un reflet du Christ.
Lavement des pieds
Chacun nous invite à répondre
à l'amour que Dieu nous porte
en nous mettant
au service des autres.


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Yvonne MaisonneuveYvonne Maisonneuve
1903 - 1980
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"Mère Yvonne"
- Fondatrice du "Chaînon"
- Humaniste et
Avant-gardiste
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"C'est à leur fruit que vous les reconnaîtrez !"
Mt 7, 15

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Brève biographie de "Yvonne Maisonneuve"


Marie Yvonne Célanire Maisonneuve est née le 20 avril 1903 et baptisée le même jour dans la paroisse Saint-Edouard à Montréal alors que les parents habitaient chez les grands-parents.

Ses parents se sont mariés le 28 avril 1902.
Son père, Camille, fils de Joseph Maisonneuve et de Philomène Paquette était forgeron et possédait sa propre entreprise.

Sa mère, Maria Renaud est la fille de Trefflé Renaud et de Catherine Arpin.
De cette union, sont nées: Yvonne en avril 1903,
Cécile en mars 1904 et baptisée à la paroisse Sainte-Brigide,
Jeanne en décembre 1905 et baptisée à l'église Notre-Dame-des-Neiges
et Juliette en 1910 et baptisée à l'église Notre-Dame-des-Neiges.

La famille s'est établie dans Côte-des-Neiges à partir de 1905.

Maria Renaud, la mère d'Yvonne est décédée le 16 juillet 1914 à l’âge de 40 ans.

Yvonne devient donc orpheline de sa mère à l’âge de onze ans et elle doit prendre subitement la charge du foyer familial et s'occuper par surcroit de sa soeur Juliette qui est très malade et qui décèdera à l'âge de onze ans.
Avant son décès, Juliette aurait déclaré à Yvonne:
"Tu es appelée à faire de grandes choses".
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Le 7 octobre 1915, son père, Camille, s’est remarié à Alexandrine Maisonneuve, sœur de sa première épouse. Ils se sont mariés à l'église de la paroisse Saint-Stanislas-de-Koska située au 1350 Saint-Joseph, à Montréal.
De ce mariage, sont nés : Rosaire, Jean-Paul, Georges, Guy et Jacqueline tous baptisés à l'église Saint-Pascal Baylon.
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Yvonne a donc 3 petites sœurs, quatre demi-frères et une demi-soeur.

La responsabilité familiale acquise par Yvonne éveillera en elle le désir d’aider les personnes qui sont dans le besoin.
Yvonne a développé une très grande sensibilité avec les pauvres de son entourage.
Elle se permettait même de sortir de la nourriture de chez elle pour la donner à ceux qui n'en avaient pas.
Yvonne était très pieuse et aimait jouer de l’orgue à l’église de la paroisse
Saint-Pascal-Baylon. Elle était convaincue que la Providence veillait continuellement sur elle et la guidait.
Fervente croyante, cette enfant devenue prématurément adulte a senti le désir de devenir religieuse.
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À 19 ans, en 1922, elle entre chez les soeurs "Servantes du Saint-Sacrement" qui se sont établies au 379 Ave, Saint-Sacrement à Chicoutimi le 22 juillet 1903.
Yvonne faisait beaucoup d'adoration et de méditation devant le Saint-Sacrement et voyait en pensée, très souvent, des scènes de la misère des pauvres. Cela lui semblait être le signe d'aller concrètement secourir les miséreux. Elle quitta la communauté la veille de la prise d'habit.
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De retour chez elle, Yvonne accepte un travail de secrétariat et comptabilité chez son oncle Philippe qui était commerçant. Cette expérience lui sera d'une grande utilité dans le futur.

Yvonne consacrera deux ans et demi de sa vie avec le groupe de Marie-Anne Lavallée (1882-1967).
Celle-ci a fondé, en 1913, un organisme pour venir en aide aux convalescents et qui, par la suite, accueillit des enfants déficients pour les éduquer. Érigé canoniquement comme société pieuse en 1935 et comme congrégation religieuse en 1945. L'organisme portera le nom de :"La Société des oblates franciscaines de Saint-Joseph". La Maison-Mère est située au 11,800 de Bois-de-Boulogne à Cartierville.

Brève histoire de:
"L'association d'entraide, Le Chaînon inc."


Pour nous mettre dans le contexte de l'époque, rappelons-nous qu'en 1929, c’est la grande dépression pour tout le monde.
Le chômage a atteint une proportion de plus de 25%. Les gens font la queue pour recevoir le "secours direct " qui est une forme d'aide temporaire mise sur pieds par les trois paliers de gouvernement. C'est une aide financière pour l'alimentation, l'habillement, le logement et le combustible des nombreux chômeurs.
Les plus désespérés gaspillent leur argent à la taverne pour fuir le malheur pendant que leurs femmes tentent de faire des miracles pour survivre.
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Il existait alors une équipe de "Dames patronnesses" plus précisément des personnes qui s'occupent des oeuvres sociales et du patronage d'une paroisse.
Madame Hélène Lemoyne était responsable d'un groupe de cinq ou six femmes et était à la recherche d'une personne qui prendrait la charge d'une maison d'accueil pour femmes en difficultés.
Madame Lemoyne connaissait Yvonne Maisonneuve car sa fille étudiait la musique au même endroit qu'elle. Elle propose donc à Yvonne de prendre la charge de cette maison
et Yvonne accepte.
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Le 18 décembre 1932, c’est au 366 rue Fairmont à Montréal
qu'Yvonne Maisonneuve ouvre un premier logement.
Il s'agit d'un grand 5 pièces presque vides qu'elle nomma d’abord
"Foyer Saint-Viateur"
.
C'est là qu'elle fondera une première maison d’accueil pour jeunes femmes en difficultés. Elle place cette maison sous le patronage de "Notre-Dame-de-la-Protection". Yvonne a trouvé l'inspiration de ce nom lors de la découverte d'une médaille dédiée à cette Madone.
Cette oeuvre deviendra la responsabilité entière d'Yvonne, en moins d'une année. Considérant que le lieu est trop restreint, un second logement fera partie de ce foyer situé non loin du premier notamment au 384 Fairmount.
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C’était révolutionnaire pour l’époque et ce n’était pas nécessairement
bien vu par la société de s'occuper des gens qui sont dans le besoin.

Elle reçoit des meubles, de la nourriture et des vêtements comme dons. Souvent, les filles couchent sur des matelas par terre.

L’œuvre grandit et Yvonne organise un déménagement dans une plus grande maison.

Yvonne accueillait des femmes qui ont quitté leur foyer notamment des filles-mères, des femmes battues, des personnes prises avec des problèmes tant physiques que moraux, des pauvres, des violentées, des toxicomanes
et enfin des femmes malmenées par la vie.
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À compter de 1938, des jeunes femmes à l’esprit missionnaire sont interpelées par l’œuvre destinée aux femmes et par la vie en communauté qui s’y développe,
sans être toutefois liées à une congrégation religieuse.
Elles seront appelées "les Associées".
Ainsi, elles s’impliquent avec ardeur pour le bon fonctionne- ment de la maison ne recevant pour tout salaire que l’assurance de leur survie.

Ces associées venues de diverses régions du Québec au cours des années, accompagnent tout doucement Yvonne Maisonneuve dans son projet d’entraide.
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L’œuvre d'Yvonne Maisonneuve est grandissante et logera tour à tour dans de plus grandes maisons du centre-ville.
Il y aura même une équipe de bénévoles qui accueillera les personnes venant de l'extérieur de Montréal par trains et voulant s'établir en ville alors que la crise était criante dans les campagnes. Les bénévoles leur donnaient une orientation de soutien vers des organismes appropriés ou les dirigeaient au "Chaînon".

De 1940 à 1975, c'est au 101 rue de la Gauchetière Ouest que s'installera "Le Chaînon" où sont reçues les femmes et quelques-unes avec leurs enfants. Elles auront pignon sur rue à cette adresse jusqu'à l'expropriation en 1974. Plus de 60,000 personnes avaient déjà été aidées pour ne pas dire secourues par "Le Chaînon".

Durant quelques décennies, "Le Chaînon" comptera même une unité d’accueil pour les fillettes en plus d’un service d’entraide à domicile.
Celles qu’on nomme (les associées) ont entièrement assumé durant de nombreuses décennies la pérennité du "Chaînon s’y engageant à vie pour la plupart comme missionnaire.
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Le 22 août 1950, l’Œuvre de la "Mère Yvonne", comme plusieurs l’appelaient, reçoit un "décret d’approbation" de l’Église grâce au nouvel archevêque de Montréal, Mgr.Paul-Émile Léger nommé à ce poste le 25 mars 1950 et cardinal le 12 janvier 1953. Mgr Léger est devenu un allié indéfectible du Chaînon, il rendait visite régulièrement
et apportait réconfort et aide.

Mgr Léger a donc rendu ses lettres de noblesse au Chaînon face à l'Église par le décret d'approbation canonique et a grandement aidé économiquement par la sollicitation auprès de gens d'affaires pour le soutien matériel du Chaînon.

En avril 1959, devant plus de 1000 personnes, lors du 25e anniversaire du "Chaînon"
célébré au "Gésu' situé au 1202 Bleury, Montréal,
Mgr Léger déclarait :
"C’est un Maisonneuve qui a fondé Ville-Marie et c’est une Maisonneuve qui en attise la flamme. Fondatrice de la maison "Le Chaînon", Yvonne Maisonneuve a marqué la vie de bien des femmes en difficulté".
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La petite histoire se continue
:

- De 1955 à 1988, un service d'aide à domicile affilié au Chaînon est instauré à Longueuil.
- En 1956 l'accueil aux fillettes trouve pignon sur rue
au 6895 rue Boyer Montréal.
- En 1968 un service d'aide à domicile est organisé conjointement avec la paroisse Ste-Marguerite-Marie à Montréal.
- En 1974, c'est l'expropriation au 101 de la Gauchetière.
- L'année suivante, a lieu la réinstallation du service de la Maison d’Accueil au 4373, avenue de l’Esplanade à Montréal et le début de l’implication d’intervenantes salariées, ainsi que l'instauration d’une structure de bénévolat.
- En 1979, tous les hébergements du Chaînon sont désormais dédiés aux femmes seules.
- Le 25 décembre 1980, la fondatrice Yvonne Maisonneuve décède.
- En 1987, a lieu l'ouverture de l'accueil de nuit.
- Quelques années plus tard, soit en 1993, s'ouvre un nouveau service d'hébergement "La maison Yvonne Maisonneuve" rue St-Denis jusqu'en 2003 où une nouvelle maison sera construite et inaugurée officielle.
- En 2000, un incendie cause la perte totale du magasin du Chaînon, " Le Coffre aux Trésors du Chaînon". Réouverture le 13 septembre 2000, à son emplacement actuel, boulevard Saint-Laurent, Montréal.
Depuis son installation en 1940, les Messieurs de Saint-Sulpice prêtent gracieusement l’édifice au Chaînon.
- Grâce à la campagne "Un toit pour Le Chaînon", le 4373 de l’Esplanade devient la propriété du Chaînon en 2011.

- Les Porte-parole du "Chaînon"
- Lancement du livre « Le Chaînon, la maison de Montréal »
- Principaux événements

LES PORTE-PAROLE DU CHAÎNON

Le premier janvier 1972, Yvon Deschamps étant au sommet de sa popularité présente quelques monologues devant les femmes de la maison.
C’est le coup de foudre! Lui et sa conjointe Judy Richards deviennent bientôt les porte-parole du Chaînon. On organise des bazars et on ouvre une friperie, rue Saint-Laurent, pour financer ses activités.
C'est nul autre qu'Yvon Deschamps qui animera ces événements.
La participation d'Yvon et de Judy a duré jusqu'en 2003.

Jusqu'en 1972, "Le Chaînon" avait aidé plus de 65,000 femmes en difficultés.
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De 2004 à 2008,
Sylvie Boucher
et Serge Postigo
seront porte-parole du Chaînon .

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Depuis 2009 , Bernard Fortin est le porte-parole du Chaînon.
« Je suis heureux et honoré qu’on m’ait approché afin d‘être le porte-voix de cette magnifique organisation et de faire partie de ce maillon d’entraide qui s’investit depuis si longtemps auprès des femmes. Je sais, qu’ensemble, nous pouvons offrir une aide précieuse et donner beaucoup d'espoir à des femmes qui veulent tant revenir dans la lumière et retrouver toute leur dignité. » Bernard Fortin

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LANCEMENT DU LIVRE:

En 1998, a lieu le lancement du livre
« Le Chaînon la maison de Montréal »,

Ce livre relate l’histoire de la maison d’hébergement depuis sa fondation.
Écrit par Sylvie Halpern.
Préfacé par: Judy Richards et Yvon Deschamps.

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ÉVÉNEMENTS:

1992 : Festivités du 60e anniversaire et adoption du logo actuel .
2002 : Festivités du 70e anniversaire de la maison et
entrée sur le Web.
2003 : Inauguration de la nouvelle Maison Yvonne-Maisonneuve.
2005 : Création du Prix hommage Yvonne-Maisonneuve.
2007 : Célébration du 75e anniversaire du Chaînon.
2009 : Lauréat prix Hommage bénévolat-Québec dans la catégorie Organisme en action.
Le 18 décembre 2012, "Le Chaînon" célèbre ses 80 ans et amorce une année de festivités avec le support de 80 marraines issues de la communauté d’affaires, du milieu artistique et du monde des communications.

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- Décès d'Yvonne Maisonneuve



Le 25 décembre 1980, Yvonne Maisonneuve décède. Ses funérailles sont célébrées à la paroisse Saint-Pascal Baylon dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal.
La cérémonie fut présidée par le Père Marcel de la Sablonnière, s.j. (fondateur du centre Immaculée Conception) et cousin de la défunte. La dépouille repose dans le cimetière Côte-des-Neiges où il y a emplacement pour les Associés du Chaînon.

 


"Le Chaînon" en 2015


"L'association d'entraide Le Chaînon inc" comprend :
- Trois édifices situés sur le Plateau Mont-Royal, notamment rue Esplanade, rue de Bullion et Saint-Laurent.
- Près de 100,000 personnes ont bénéficié à ce jour des services du Chaînon.
- Près de 750 personnes font appel annuellement aux Chaînon.
- Près de 100 travailleurs salariés (temporaires ou permanents) sont en fonction.
- Près de 300 bénévoles donnent de leur temps à l'oeuvre.

- L'association a un budget annuel de deux millions et demi provenant en grande partie
du Coffre aux trésors du Chaînon et également de dons de fondations tels que "La Fondation J. A. de Sève" et autres ...
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Dès 1975, le service de la Maison d’Accueil est situé au 4373, avenue de l’Esplanade à Montréal.


Le Chaînon accueille toute demande d'aide jour et nuit, 7 jours par semaine.

Une écoute permet d’abord à la femme d’exprimer ses besoins.


L'unité court terme comprend: six chambres doubles et neuf chambres individuelles.
Cette unité offre un séjour variant d’une journée à quelques semaines.
Écoute, appui, consultation et orientation dans des démarches de réorganisation y sont offerts, en plus de combler les besoins matériels (lit, repas, vêtements).


L'unité de transition, dotée de 15 places, permet un séjour de 3 mois pouvant se prolonger jusqu’à une année, avec frais de pension proportionnels aux revenus de la résidante. Le programme peut offrir une transition à des personnes en attente d’une ressource appropriée ou soutenir une démarche amorcée à l’unité Court terme.

Séjour terminé: les anciennes résidantes peuvent bénéficier gratuitement d'un suivi post-hébergement par une intervenante du Chaînon (accompagnement à des rendez-vous, aide au budget, support moral, etc.).
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Maison Yvonne-Maisonneuve.
À quelques rues du Chaînon, plus précisément
au 4194 de Bullion, Montréal, cette maison possède
15 chambres individuelles meublées et équipées
d'un "coin-cuisine ".
Les femmes de 50 ans et plus nécessitant une légère assistance y sont reçues à titre de locataires.

En tout temps, une personne-ressource est disponible sur place pour assister les femmes dans la gestion de leur budget et de leur médication, dans la planification de leurs démarches médicales, la préparation des repas et l’entretien de leur chambre.
En procurant un milieu de vie sécurisant, Le Chaînon s’applique à favoriser le maintien d’acquis réalisés en hébergement de transition.
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Le Coffre aux trésors du Chaînon :




Le Coffre aux trésors du Chaînon propose une marchandise usagée et parfois neuve à prix très bas. Les vêtements, meubles et accessoires de maison en magasin proviennent de dons reçus de la communauté. Leur vente constitue la principale source de financement du Chaînon!

Les ventes du Coffre aux trésors représentent le tiers des revenus nets du Chaînon,
dont le budget de fonctionnement annuel est de 2,5 millions de dollars.
Les femmes d'abord.
Dès leur réception, les dons sont minutieusement triés.
Ceux-ci sont destinés en priorité aux besoins des résidantes
et de la maison d’hébergement.
Le reste des biens reçus est ensuite vendu en magasin.

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Coordonnées du Chaînon
:
4373, avenue de l'Esplanade,
Montréal (Québec) H2W 1T2
Téléphone : (514) 845-0151
Télécopieur : (514) 844-4180
Site web: https://www.lechainon.org

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Source:
Lucie Morrissette (associé depuis plus de 60 ans)
- Francine Huneault-Lamer, généalogiste-amateur
- Site web du Chaînon
- Salle de presse du Chaînon - Toponymie gouvernement du Québec
- Mémoire du Québec
- Photo sur le web et sur le site web du Chaînon.
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Recherche et conception: Réjean Vigneux
Révision: Marielle Lefebvre
Mise à jour: 03-2015