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En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape Jean-Paul II 1990"Voilà votre rôle dans l'Église: créer des noyaux de croyants qui portent le message du salut de tous côtés, en faisant valoir le poids de votre opinion non pas par l'imposition mais par la force de votre témoignage".

Jean-Paul ii, Ultreya d'Italie en 1990

Être utile à la communauté des souffrants

Témoignage donné à la 3e Ultreya Mondiale (CA, É.-U., août 2009)

Stefania Lucent (*)

 

Mon nom est Stéphanie, j’ai 24 ans, et je viens du diocèse de Aversa, en Italie. J’ai vécu une adolescence comme la plupart des jeunes d’aujourd’hui, dans la plus complète indifférence pour la religion et l’église, en croyant que mes plus petits problèmes étaient énormes, et en faisant de moi le centre du monde. À un moment donné, une série d’événements incontrolables menacèrent de détruire totalement ma famille. Ma réaction fut elle aussi incontrolable: une rage énorme qui provenait du plus profond de mon être. Je regardais vers le ciel uniquement pour protester contre un Dieu que je ne connaissais même pas, que je n’avais jamais appris à connaître. Et je me sentais de plus en plus seule !

Un jour, mon oncle invita ma mère à participer à un Cursillo. Elle accepta, chargeant avec elle tout le poids de sa souffrance de mère et d’épouse. En trois jours, elle revint totalement changée, tellement changée qu’elle était disposée à pardonner à celui qui nous avait fait tant de torts. Pour moi, cela paraissait absolument absurde; je ne pouvais pas comprendre que ma mère soit disposée à pardonner. Mais je n’étais pas au bout de ma surprise. Quelque temps après, c’était le tour de mon père d’aller au Cursillo... qui revint tout aussi changé que ma mère. C’était le comble.... Et précisément lui ! Ce changement radical me paraissait impossible, mais je dus admettre qu’il était réel; je sentais bien qu’il était sincère. Comme je ne réussissais pas à comprendre, alors moi aussi je partis pour le Cursillo. J’avais 17 ans.

À mon tour, je ressentis une immense joie, en faisant la connaissance d’un Ami qui du haut du ciel m’aimait, et de tant de frères et soeurs qui partageaient si simplement mes sentiments... J’avais la tête pleine de confusion. Je ne comprenais pas encore le projet que le Seigneur avait réservé pour moi, mais j’étais déjà disposée à Le suivre où que ce soit.

Je me lançai dans un groupe d’étude de la Parole de Dieu, puis au catéchisme pour enfants, mais surtout, je vivais la splendide amitié des personnes amoureuses du Christ. J’avais complété mon École supérieure et je ne savais trop vers quelles études me diriger. Un ami 2 handicapés mentauxm’invita alors à partager avec lui une expérience d’un an de bénévolat dans une institution qui hébergeait des personnes handicapées. J’avais alors beaucoup d’hésitations mais j’acceptai. Je n’avais aucune pratique et j’avais presque peur de ce genre de malades. Peu à peu, mes yeux s’ouvrirent à cette nouvelle réalité et je louai Dieu de m’avoir offert ce cadeau. Ce fut une expérience qui a changé ma vie. J’ai vu le regard du Christ dans chacun des visages de mes frères plus petits, et ce sont eux qui m’ont enseigné à vivre dans la joie, même au milieu des problèmes. Au début, je croyais naïvement que je pouvais leur apporter beaucoup, quand je me rendis compte très vite, que je recevais beaucoup plus. J’ai connu la joie d’aider les autres, j’ai appris que le Seigneur est vivant dans ses frères qui souffrent et qu’il ne faut pas cesser un instant de Le remercier pour tout ce que nous avons reçu.

caresse à un handicapé mentalFinalement, j’ai compris le chemin que je devais prendre, un chemin qui me donnerait la possibilité d’être utile à la communauté des souffrants; un travail qui me permettrait d’utiliser les talents que Dieu m’avait donnés, qui n’étaient pas pour moi mais pour les autres ! Je pris la décision de graduer comme infirmière professionnelle. Ce qui n’était pas simple, car pour s’inscrire à l’Université en ce domaine, il fallait vaincre une opposition énorme. Plusieurs de mes amis avaient tenté leur chance sans succès... Pourtant, j’y suis parvenu. Sans doute parce que j’étais convaincue que cela était la volonté divine à mon endroit, et que Dieu lui-même m’accompagna. J’étudiai avec une telle ténacité que je suis sur le point de réaliser mon rêve: l’année prochaine, si Dieu le veut, j’obtiendrai mon diplôme. Tous les jours, à l’hôpital, je me retrouve avec des gens qui souvent n’ont besoin que d’une personne qui les écoute et les encourage. Jésus n’a-t-il pas dit: « Tout ce que vous faites au moindre des miens, c’est à Moi que vous le faites » ?

Évidemment, ma vie n’est pas parfaite, loin de là! Comme tout le monde, j’ai des difficultés et parfois aussi des souffrances, mais grâce à l’amitié qui m’entoure, grâce au groupe de jeunes qui ont partagé avec moi la même expérience, je puis continuer le chemin qui a été tracé pour moi par Quelqu’un là haut. J’ai un Ami, très spécial, qui m’aime, qui m’appuie, qui me fortifie, surtout dans les moments les plus difficiles, afin que je puisse toujours regarder de l’avant, sachant qu’il est encore possible de vivre la vie de colores...

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(*) Original en italien. Traduction en français (depuis la version espagnole) par Loyola Gagné, s.s.s.