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Message aux cursillistes

Lettre de Antonio Maria Rouco Varela, cardinal-archevêque de Madrid (Espagne)
à l'occasion du Cinquantenaire du MC, mai 1999.

  Biens chers Cursillistes,

 

En cette année où vous célébrez le Cinquantenaire de votre Mouvement, je veux vous exprimer mes félicitations et mon salut affectueux, en m'unissant à vos actions de grâces pour le don précieux qu'a été, et est encore, pour l'Église et pour le monde, le Mouvement des Cursillos.

 

Le 10 janvier dernier, j'ai eu le privilège de célébrer l'Eucharistie avec vous pour commémorer les Noces d'Or du premier Cursillo au Monastère de St-Honoré, à Majorque, du 7 au 10 janvier 1949. Et aujourd'hui, je veux vous exprimer à nouveau ma joie et ma satisfaction en constatant le profond sens de l'Église qui vous anime et l'élan évangélisateur d'un Mouvement qui a été défini par le St-Père lui-même, lors de l'Ultreya National de l'Italie, comme étant " un instrument suscité par Dieu pour l'annonce de l'Évangile en notre temps". Il est donc juste et bon de rendre grâces.

 

Les questions, qu'en 1966, le Pape Paul VI posait déjà aux milliers de cursillistes réunis pour la première Ultreya Mondiale, il est bon de les rappeler, précisément pour vivre aujourd'hui avec une nouvelle vigueur l'esprit des Cursillos: "Est-ce que l'Évangile peut encore atteindre l'homme fort, le chef d'entreprise, le professeur, l'ouvrier...? Les idéaux chrétiens qui ont servi de guides en d'autres époques... seront-ils encore valables pour la nôtre? La réponse, heureusement affirmative, nous la trouvons en vous!"

 

Je comprends très bien et je partage vos difficultés pour vivre et transmettre la foi au milieu d'un monde qui s'obstine à vivre en marge de Dieu. Mais ces mêmes difficultés, lorsque nous vivons joyeux l'expérience de l'Église, disparaissent car ce sont les distants qui s'approchent alors de nous pour nous demander le secret de notre joie et de notre liberté dans le Christ. C'est alors le moment de leur dire, comme Jésus à Jean et André: "Venez et vous verrez!"

 

Recevez, chers cursillistes, mon salut le plus cordial que j'adresse de façon toute spéciale aux prêtres qui travaillent dans le MC; de tout coeur, je vous dis: Ne vous laissez pas abattre par le découragement! Soyez fidèles au charisme fondateur du Mouvement, suivez les traces des premiers cursillistes! Prenez soin de vos réunions de groupe et de vos relations avec l'évêque diocésain! N'oubliez jamais que le Christ compte sur vous!

 

Alors les fruits ne manqueront pas. D'abord en vous-mêmes, par la joie et la paix du Christ que "personne ne pourra vous enlever", et finalement, en tous les hommes qui, "en voyant vos bonnes oeuvres, rendront gloire au Père qui est dans les cieux". Voilà l'objet de ma prière en cette année préparatoire au Grand Jubilé qui coïncide heureusement avec le joyeux anniversaire de vos 50 ans de Cursillos.

 

Avec ma plus cordiale bénédiction pour vous tous,

 

Antonio Maria Rouco Varela, Cardinal-Archevêque de Madrid, Mai 1999.

 

(Traduction du MCFC)