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La foi en action
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Un modèle de foi en action

Prophètes de notre temps !

...tantôt de grands noms
connus mondialement,

tantôt des témoins
qui rayonnent
dans un milieu donné.

Chacun à sa manière
nous interpelle
comme un reflet du Christ.
Lavement des pieds
Chacun nous invite à répondre
à l'amour que Dieu nous porte
en nous mettant
au service des autres.


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Victor Lelièvre

Victor Lelièvre
1876-1956
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- Fondateur de "Jésus-Ouvriers"
- Initiateur de la dévotion
au Sacré-Coeur-de-Jésus
- Reconnu "Serviteur de Dieu"
par le Vatican
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"C'est notre prêtre à nous!"
Les ouvriers

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Brève biographie de Victor Lelièvre


Victor Lelièvre est né le 4 mars 1876 à Vitré
(Ile-et-Vilaine) en Bretagne, France.
Il appartient à une famille d'artisans pauvres
et très pieux.
Survivant de quatre enfants morts à la naissance,
il a une santé très frêle.
Sa mère lui inculque une dévotion au rosaire,
au chemin de croix et au Sacré-Coeur.
Son jeu préféré est d'organiser des processions
avec d'autres enfants.
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À dix ans, le 6 juin 1886,Victor fait sa première communion. À ce moment il entend une voix qui lui dit :
« Viens et suis-moi ». Victor raconte ce dialogue à sa mère et cette dernière devient émue aux larmes et ne dit rien.

À 13 ans, Victor est un brillant élève, il quitte l’école pour travailler dans une imprimerie
afin de venir en aide à sa famille qui est dans le besoin.

À l'âge de 17 ans, le vicaire de sa paroisse, Magloire Denoual, s'aperçoit que Victor a une piété hors du commun. Il lui dit: "tu deviendras prêtre" et lui suggère de faire une retraite à Notre-Dame-de-Pontmain tenu par les Oblats de Marie Immaculée pour demander à la Ste-Vierge de l’aider.

Durant sa retraite, Il rencontre le Père Jean-Baptiste Lemius qui discernera avec lui un appel vers la prêtrise et lui demande de prier le Sacré-Coeur de Jésus.
Victor étant confirmé dans sa vocation, désire ardemment et sans tarder donner sa vie à Dieu.

Il quitte son travail et il est soutenu par l'abbé Denoual qui lui trouve un bienfaiteur qui lui paiera ses études.

Il étudiera pendant plusieurs années à la maison des vocations tardives de Montfort.


Ordonné prêtre, il devient vicaire à la paroisse St-Sauveur

À 20 ans, en 1896, Victor entre au noviciat chez les Oblats.
Il fera son scolasticat qui durera 4 ans à Frébus.
Le 26 juin 1900, il prononce ses voeux perpétuels.
Victor Lelièvre
Il est ordonné prêtre le 24 juillet 1902 à Frébus.

Il est envoyé à Angers rejoindre l’équipe de retraites paroissiales du Père Eugène Grelaud.

Ce dernier le prend en charge et réussit à le guérir de sa grande timidité.

Le père Grelaud lui rappelle que le Sacré-Coeur a promis à Marguerite-Marie que tous ceux qui répandent la dévotion au Sacré-Coeur auront le don de toucher les coeurs les plus endurcis.

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Victor LelièvreLe père Lelièvre quitte la France et arrive au Québec le 8 juin 1903
.


Il rejoint la communauté des dix Prêtres-Oblats qui sont responsable de la paroisse.

St-Sauveur est une immense paroisse comprenant plus de 13,000 personnes, pour la plupart des ouvriers travaillant à la compagnie de chaussures et gagnant leur pain durement.
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Le curé de la paroisse lui demande de raviver la dévotion au Sacré-Coeur car
la dévotion du premier vendredi du mois est presque disparue.

Le père Victor réunit une cinquantaine de femmes pieuses qui sont chargées de recruter chacune une dizaine de personnes.
Tout ce beau monde est convoqué à célébrer le premier vendredi de chaque mois.
Au lieu de 500 personnes attendues, il en vient 1826.

Ce succès encourage le père Lelièvre qui met sur pied des œuvres telles que:
L’œuvre de Jeunesse, le journal l’Étincelle du Sacré-Cœur, la Saint-Vincent-de-Paul etc.

En 1906, le père Lelièvre commence à introduire des statues du Sacré-Coeur dans les usines, dans les églises et dans les places publiques.

De 1910 à 1946, il organise une procession annuelle réunissant tous les croyants du Québec, une marche qui dure parfois quatre heures.
En 1934, plus de 20,000 personnes participaient à cette procession.


En 10 ans, il présidera 550 baptêmes, 199 mariages et 842 funérailles.


Les ouvriers accourent par centaines et par milliers


Victor LelièvreLe plus grand désir du père Lelièvre est de gagner la confiance des pauvres travailleurs.

Il s’habille en salopette et les rejoint à leur travail.
Il parle leur langage et les comble de mots d’encouragement.
Les hommes se disent entre eux :
« C’est notre prêtre à nous autres ».
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Victor LelièvreConfiant de cette proximité qu’il a établie chez les travailleurs;
il les invite à des "Heures-Saintes-Ouvrières".
Il leur dit: "Chaque premier vendredi du mois, je vous propose de venir entendre le Sacré-Cœur à six heures, après votre ouvrage".

Il ajoute: "Venez tel que vous êtes, ce n’est pas des mains nettes que je veux, c’est des cœurs propres".
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Victor LelièvreL’initiative du Père Lelièvre
de faire venir à l’église des travailleurs
en habits de travail,
suscite bien des railleries dans la haute ville de Québec,
mais le cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925)
l’approuve sans hésitation.
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Victor LelièvreLes ouvriers accourent par centaines et par milliers.
Le père Lelièvre ouvre son évangile et laisse parler
le Sacré-Cœur qui est son guide.

Le quartier St-Sauveur de Québec se transforme en une paroisse fervente et personne ne peut résister à sa parole convaincante qui traduit l’Évangile en parole de tous les jours. Le bruit court partout et les invitations ne manquent par pour des retraites dans d'autres paroisses.
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Un jour, il est invité pour prêcher une retraite à Moncton au Nouveau-Brunswick.
Le premier soir, son exposé dure deux heures et demie.
Le curé de la paroisse est au désespoir et est certain que sa retraite est ratée
et que le lendemain, il n’y aurait plus personne.
À son grand étonnement, le lendemain, l’église était remplie à craquer de gens venant
de tous les coins et ce fut de même pour le temps de la retraite.

La grande œuvre de sa vie

Le Père Lelièvre forme un groupe d’une soixantaine de disciples et leur donne une bonne initiation à la vie intérieure. Il donne à son groupe le nom de "Service royal du Sacré-Coeur" ou "Comité du Sacré-Coeur".
Rapidement, le groupe se compose de 200 personnes.

En 1913, il propose des retraites de deux jours en silence dans divers lieux.

De fil en aiguille, il envoie ses disciples vers des non-pratiquants. Il les prend en charge et en fait aussi de bons apôtres.
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Victor LelièvreLe père Lelièvre recrute Louis Émond (1876-1949),
un collaborateur qui le suivra durant plus de 27 ans.
Louis Émond donnera la causerie de clôture à la fin des retraites du père Lelièvre.
Il aura donner ses causeries à plus de 60,000 personnes durant que le père Lelièvre était pour la plupart du temps affairé à confesser.
Une grande amitié les liait.
Le père Lelièvre dira: "La découverte de ce Louis d'or fut l'une des grandes grâces de ma vie".

Louis Émond est né la même année que le père Lelièvre
en 1876 à l'Ile d'Orléans de parents pauvres.
Il s'est marié en 1902 et est venu habiter le quartier St-Sauveur de Québec.

C'est un chrétien engagé dans l'apostolat social et le syndicalisme catholique.
Il est décédé en 1949 à l'âge de 73 ans. Il fut fait chevalier de l'Ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape.
On a déjà discuté d'introduire sa cause de canonisation.
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La grande œuvre de la vie du père Lelièvre prit naissance avec le groupe "Comité du Sacré-Coeur". Cette première expérience débuta à St-Augustin dans l’école des garçons.

Riche de cette première expérience, le père achète la maison d’été des Madden située de l’autre côté de la rivière St-Charles.
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Victor LelièvreEn 1925, c'est la naissance de «Jésus-Ouvrier », endroit de prières, de recueillement et surtout de retraites.

En 1929, un comité construit une véritable maison en briques. L'année plus tard, le père Lelièvre en reçoit la charge qu'il gardera jusqu'à sa mort

En 1945, la maison compte 45 chambres.

Ses apôtres laïques et ses amis curés recrutent des candidats et la maison se remplit de travailleurs.

Jusque-là, à cette époque, les retraites fermées étaient l'exclusivité des professionnels et des intellectuels.
Le mérite du père Lelièvre est d'avoir mis la pratique religieuse à la portée des ouvriers.

Depuis sa fondation plus de 20,000 travailleurs ont pu profiter de ces trois jours avec Dieu que représentait une retraite.
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Mentionnons un autre de ses charismes, le Père détectait les vocations.
Il aurait détecté plus de 200 personnes qui sont devenus prêtres, religieux ou religieuses. Lorsque la personne lui disait je n’ai pas d’argent ni instruction,
il répliquait « J’ai pensé à tout ça, je te trouverai un bienfaiteur qui prendra soin de toi".

À l’ombre de "Jésus-Ouvrier" surgiront deux maisons pour étudiants qui seront de futurs prêtres.

Promoteur du Sacré-Cœur, le père Lelièvre a intronisé la statue du Sacré-Cœur dans plusieurs églises et dans plusieurs foyers.

Les soirs de fêtes du Sacré-Cœur, les portes des théâtres, des tavernes et des salles de danse fermaient... faute de clients à St-Sauveur.

Sa vie est fait d’évangélisation et d’homélies, souvent jusqu’à sept le dimanche.
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Victor LelièvreEncore aujourd'hui on peut apercevoir des traces de son passage à Québec: commerces avec images du Sacré-Coeur au dessus de la porte, maisons, etc

En 1954, vaincu par la fatigue, le père Lelièvre se retira humblement dans le silence de sa chambre.

Il est terrassé par une embolie au cerveau qui va réduire cet infatigable apôtre à l’inaction pendant près de trois ans.
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Le 29 novembre 1956, le père Lelièvre décède à l’âge de 80 ans après trois ans de souffrance due à l'artériosclérose.

Plus de 20,000 personnes ont défilé auprès de sa dépouille mortelle.
Son corps fut reconduit à "Jésus-Ouvrier" où il a reposé sous la croix du petit séminaire.

La maison "Jésus-Ouvrier" ayant été détruite, le corps fut transféré
dans la crypte du columbarium Catherine-de-Saint-Augustin, du cimetière Saint-Charles à Québec.

Cause en béatification et exhumation


Victor LelièvreLa cause de béatification du père Lelièvre est commencée depuis le 5 octobre 1995.
Il est reconnu "Serviteur de Dieu" par le Vatican.

LE 20 AOÛT 2004, EXHUMATION DU PÈRE LELIÈVRE :
Le corps du père Lelièvre fut trouvé tel qu’il était suite à son enterrement, il y a quarante-huit ans.
Tout le monde s’est écrié : « C’est lui, c’est lui ».
Aucune odeur nauséabonde ne s’échappait de là.
Ce n’était pas un squelette, mais bien le père Lelièvre.
« Regarde ses chaussures », souligne le père Gaudreau.
En effet, on aurait dit que le père Lelièvre venait de les chausser ; elles étaient comme fraîchement cirées et très bien lacées.
De plus, on distinguait très bien son visage, ses mains priantes, son chapelet, son volume des quatre Évangiles intact lui aussi, une croix de bois et des vêtements sacerdotaux violets.
La chair était là, au dire du Dr Éva Latulipe, médecin légiste.
Son visage était rose, comme de son vivant, mais ciré, luisant.
Ses vêtements étaient dans leur état primitif.

Un petit mot sur Sainte Marguerite-Marie Alacoque

Victor LelièvreMarguerite-Marie Alacoque est née le 22 juillet 1647 à Verosvres, en Bourgogne, France.
Elle est décédée le 17 octobre 1690 et canonisée en 1920.
C'est une mystique de l'ordre de la Visitation.

Elle est l'instigratrice du culte du Sacré-Coeur.

Elle eut plusieurs apparitions du Christ et la plus célèbre est celle de juin 1675 où Jésus lui montre son coeur en disant :
"Voici ce Coeur qui a tant aimé le monde ...".

 

Ce fut le début du culte du Sacré-Coeur.
De plus Marguerite-Marie établit la pratique de
l'Heure-Sainte, qui pour elle consiste à prier.
De plus elle a introduite la pratique de la dévotion des neuf vendredis du mois.

Source:
Reflets lasalliens,vol.16, no.03 p.22 - Église du Canada
- Wikipédia
- Site du Diocèse d'Edmunston
- Tradition Québec
- Photos sur le Web.
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Recherche et conception: Réjean Vigneux
Révision: Marielle Lefebvre
Mise àa jour: 11-2016