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La foi en action
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Témoignage d'un(e) cursilliste

Merci à tous ceux qui nous envoient un témoignage!

 

En témoignant de ce que le Seigneur
a fait dans notre vie,
nous contribuons à faire connaître
sa présence et son action
et c'est Lui que nous louons.

 

Christ du cursillo

"Que votre lumière brille!
Qu'elle soit placée sur le boisseau!
Afin que tous ceux qui la voient
rendent gloire à votre Père
qui est dans les cieux."

(Mt 5, 15-16)

 

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Pape François"Comme Pierre et Jean, les martyrs sont ceux qui aujourd’hui encore disent : « nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendu ». Leur témoignage – a poursuivi le Pape François – nous donne la force, à nous dont la foi est parfois un peu faible, de témoigner cette foi que nous avons reçu, cette foi qui est le don que le Seigneur donne à tous les peuples »

Pape François

Serge Pelletier


Serge Pelletier, ptre
___________

Cursilliste
de
Granby

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LA HALTE ST-JOSEPH :
UNE ÉGLISE ET DES CURSILLISTES DANS LA RUE
!

Je me nomme Serge Pelletier, prêtre, curé de la grande paroisse Notre-Dame de Granby depuis bientôt 8 ans.

J’ai vécu le 151e cursillo du diocèse de St-Hyacinthe en janvier 2010, après avoir été interpellé par trois marguilliers cursillistes membres du conseil de Fabrique de l’époque.

Et depuis, j’ai eu la chance d’animer plusieurs fin de semaine en tant qu’animateur spirituel adjoint.

Brève histoire du projet de la Halte St-Joseph.

Quand je suis arrivé à Granby en 2009, je savais déjà que l’église de la paroisse-mère de Granby, Notre-Dame, allait être cédée à la Municipalité.
Cette église est située en plein centre-ville, dans un quartier à forte concentration de gens très démunis.
Et j’avais un pincement au cœur à l’idée de perdre cette « adresse » au cœur du monde, tout en sachant très bien que le bâtiment lui-même n’était pas adapté à une action missionnaire (coût des rénovations astronomiques, locaux déjà très utilisés, manque de ressources et de personnel, etc.)


Au fond de moi, au fil des années et des temps de prière, l’idée a germé d’un local plus petit au centre-ville, pour accueillir les gens seuls. J’ai partagé mon idée à une dame retraitée de l’enseignement, madame Claudette Nadeau, qui portait en elle un projet semblable. C’est alors que le projet prend forme!


Nous sommes allés marcher sur la rue Principale à la recherche d’un local, nous avons réunis un petit groupe de paroissiens pour réfléchir ensemble aux objectifs du projet,
et quelques mois plus tard, lors des célébrations eucharistiques du dimanche, nous avons interpellé largement, demandant des missionnaires pour la future Halte.
Quelle ne fut pas notre surprise de recevoir 25 personnes à notre première rencontre de formation !
Et à la deuxième ? encore une vingtaine d’autres !
C’est en novembre 2012 que nous avons signé le premier bail, et c’est en janvier 2013 que nous avons accueilli les premiers visiteurs.


Aujourd’hui,
nous comptons une quarantaine de missionnaires bénévoles, dont 26 cursillistes !!!
Et c’est par l’interpellation de l’un à l’autre, principalement dans les communautés cursillistes, que le recrutement de nouveaux se fait.
Nous leur demandons de donner un après-midi par semaine. Moi-même, je m’y rends avec plaisir tous les vendredis.


Objectif de la Halte St-Joseph :

 

Sur notre carte d’affaire, il est écrit :
"Accueil, écoute, entraide. Contrer l’isolement,
faire une différence pour tous ceux et celles qui souffrent".

Halte St-Joseph, 22 rue St-Joseph, Granby
tel. 450-954-3475

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Chaque jour, une équipe de missionnaires est sur place pour accueillir les gens qui franchissent la porte de la Halte.

On offre café et collation.
On s’intéresse à eux, à leur histoire, à leur souffrance, dans la mesure de ce qu’ils veulent bien partager;
on va à leur rythme. Parfois, c’est à travers un jeu de cartes, un casse-tête ou une activité de bricolage que les confidences jaillissent.
Parfois même, des gens viennent s’asseoir sans dire un mot, en ayant juste le besoin de ne pas être seuls.

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L’essentiel, c’est "l’être-avec", l’écoute, la présence, dans la gratuité
et sans limite de temps.

Être là pour eux, en les accueillant sans préjugés, ni attentes, ni commandes. Au fil du temps, d’individus isolés, les visiteurs deviennent une famille et vont même jusqu’à s’entraider !

 

Témoignages :

Des cursillistes nous ont partagé combien cet engagement les avait aidé à retrouver le sens de leur baptême, en donnant des mains à leur foi. Ils apprennent ce que ça veut dire « être témoins du Christ » auprès de gens qui ont bien souvent laissé la foi derrière eux.


Mais quand la confiance est là, quand les visiteurs sentent que nous sommes vraiment là pour eux, alors, ce sont eux qui nous posent des questions sur l’Église, ou qui nous demandent :
« Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ? »
Et alors, une porte s’ouvre pour un témoignage de foi.


Il est intéressant de noter que la plupart des cursillistes impliqués à la Halte et à qui on demande de faire un rollo vont en profiter pour témoigner de leur engagement là-bas !

 


Formation :

Tous les missionnaires sont invités à des soirées de formation et de ressourcement au fil de l’année, à raison d’une rencontre par mois environ.
Formation entre autre sur l’écoute, sur la relation d’aide, sur les différents groupes communautaires actifs dans la ville et à qui on peut référer nos visiteurs selon les besoins exprimés, etc.
Ces temps de rencontre permettent de garder le focus sur les objectifs de la Halte, de s’auto-évaluer, et de faire une relecture de foi sur nos expériences.

L’expérience fait des petits !

Après la visite de gens de Trois-Rivières , une deuxième Halte St-Joseph est née là-bas; elle est située au sous-sol de la cathédrale et en arrive à sa deuxième année d’existence.

Même chose pour des cursillistes de la ville de Saint-Hyacinthe, qui, après deux années de réflexions, de contacts et de prières, ont ouvert une troisième Halte sur la rue Cascades, là aussi en plein centre-ville.

Dans les deux cas, plusieurs cursillistes y sont impliqués.
D’autres gens ailleurs en province se sont montrés intéressés par le projet aussi.

Et par un concours de circonstances assez incroyables, deux autres Haltes St-Joseph ont vu le jour à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo !
Comme on peut le lire dans l’Évangile, l’Esprit souffle où il veut !

 


Conclusion et astuce :

Notre pape François demande à l’Église de sortir.
Il parle aussi du sacrement du frère !
L’expérience de la Halte St-Joseph réunit ces deux interpellations.
Si vous portez des projets missionnaires, un truc pour que ça marche :
parlez-en avec d’autres, trouvez une équipe porteuse;
si Jésus envoyait ses disciples deux par deux, ça devait être une recette gagnante !!!

Serge Pelletier, ptre