La retraite fondamentale

Je reviens d’une semaine de retraite qui m’a vraiment confirmé la beauté et la grandeur de notre Dieu et de notre religion catholique; je n’avais pas le droit de garder cela pour moi seul.

Avant ma retraite, j’avais la foi et un bon bagage de spiritualité acquis avec les années, mais après cette retraite, j’ai vraiment la certitude que notre Dieu, il est Grand et il est Beau et qu’Il nous aime d’un Amour fou.

J’habite Asbestos et nous sommes, mon épouse et moi, responsables de la communauté cursilliste de cette ville. J’avais déjà entendu parler de Marthe Robin il y une vingtaine d’années par le père Gignac qui nous donnait à Montréal des cours de spiritualité et je savais qu’il existait une maison à Sutton où on donnait des retraites axées sur la spiritualité. Et je me disais : j’espère qu’un jour j’aurai le privilège de voir ce qui se passe à cet endroit. Par un certain « Hasard » une connaissance m’a procuré de la documentation à cet effet; et j’ai par la suite vécu cette retraite, dite fondamentale, de 6 jours et par surcroît en silence. Je n’ai jamais vécu une expérience aussi enrichissante de ma vie.

Tout d’abord, je vais vous parler de l’Initiatrice du contenu de ces retraites. Ces retraites existent depuis 1930 et furent inspirées par le Christ qui a passé par son humble servante Marthe Robin. Marthe Robin n’est pas encore canonisée, cependant le tout est en voie de se faire. Elle est née en France à Chateauneuf-de-Galaure en 1902 et est décédée en 1981. Ce n’est pas un personnage des temps anciens, c’est de notre temps.

Durant les trente dernières années de sa vie, cette femme de la campagne, simple et humble, n’a pris aucune nourriture, aucune boisson et ce, je le répète, pendant trente ans. Chaque jeudi soir que Dieu fit, elle souffrait les douleurs de la Passion dont elle portait les stigmates.

Selon le père Girouard, fondateur du foyer de charité de Sutton, le Seigneur s’est arrangé, en dépit de la proximité des communications d’aujourd’hui, pour que Marthe demeure une inconnue de la télévision, des journaux et du public sauf après le jour de sa mort. Tout au long de sa vie, elle recevait les élites de l’Église et autres pèlerins qui venaient la visiter pour recevoir de nombreux conseils; le père Gignac, celui que j’ai nommé auparavant, la consultait, lui, un père Rédemptoriste, je dirais très savant et qui avait fondé une école de spiritualité, il consultait Marthe qui n’avait comme formation académique, à cause de sa santé précaire, que quelques années au primaire. Le père Gignac a consulté Marthe et avait eu le bonheur de lui donner la communion.

Marthe étant paralysée physiquement et ce, même au niveau de la gorge, il lui était donc impossible de recevoir quelque nourriture que ce soit, c’est donc par miracle que l’Hostie pouvait entrer dans le corps de Marthe. Il lui présentait l’Hostie et elle était aspirée miraculeusement et ce, à chaque fois; et ce phénomène me fut aussi relaté par le père Girouard qui a vécu la même expérience que le père Gignac relativement à la communion avec Marthe. Le père Girouard nous mentionnait que Marthe était vraiment remplie de Dieu et de l’amour de Dieu; elle souffrait énormément et gardait en tout temps un sens de l’humour très développé. Jamais elle ne se plaignait et ne faisait référence aux atroces souffrances qu’elle subissait par sa paralysie et par les douleurs de la passion qu’elle subissait chaque semaine.

Pour ce qui est de la retraite, c’est le contenu que le Seigneur a dicté à Marthe. Évidemment, Marthe ne pouvait accomplir la réalisation de cette œuvre elle-même. Le Seigneur lui a envoyé le père Finet, celui qui a mis en œuvre le premier foyer dont la fondation avait été inspirée à Marthe et ce, à Châteauneuf-de-Galaure où demeurait Marthe en 1930; cela alors que la France est atteinte d’un athéisme presque généralisé, semblable à ce que nous vivons présentement au Québec. Et bien, ces retraites n’arrêtent pas de se donner à la fréquence d’environ une ou deux par mois à Sutton et dans les quelque quatre-vingts autres foyers à travers le globe.

Nous étions près d’une trentaine de retraitants, des gens de partout. Il y avait des gens qui ont un bon cheminement spirituel, d’autres avaient vécu des souffrances, « genres paradis artificiels », et des gens qui n’avaient aucune formation spirituelle; il y avait même un prêtre comme retraitant avec nous. Tous ont semblé avoir apprécié énormément leur expérience vraiment unique et spéciale.

Je n’essayerai pas de vous dévoiler le contenu de cette retraite d’une durée de 6 jours. Nous avons eu dix-neuf entretiens, genre conférence, à part de toutes les prières et messes. Cependant le tout s’est déroulé dans la paix et dès le début de la retraite, on a créé une atmosphère de joie collective et ce, en dépit du silence que j’ai apprivoisé bien vite.

Le père André Daigneault, celui qui nous à donné dix-huit entretiens sur dix-neuf, je le considère comme un prophète de nos temps. C’est un type qui fut élevé dans le quartier St-Henri de Montréal et qui a rencontré le Christ à l’âge de 22 ans. Il jouit d’une grande renommée, tant par ses nombreuses retraites et conférences accessibles à tous. Il a œuvré comme laïc consacré pendant vingt ans au sein de l’Institut Pie-X, notamment par le magazine « Je Crois » et le mouvement « La rencontre ». André Daigneault a été ordonné  prêtre à quarante-quatre ans. Il a écrit une quinzaine de livres. Il a donné des retraites aux prêtres et est présentement responsable du « foyer de charité Chateauneuf » de Sutton.

Et bien, lorsque j’ai décidé d’aller vivre cette retraite, je n’avais aucune idée de ce qui se passait lors d’une retraite dite fondamentale; cependant, je ressentais un désir de faire le ménage sur tout ce que je vivais sur le plan spirituel et je voulais approfondir mes connaissances sur la Vierge Marie. J’ai été comblé au centuple et bien plus encore. D’abord, une retraite fondamentale consiste en un enseignement général et donne une vision d’ensemble des principales vérités de la foi catholique et bien évidemment aussi de notre Dieu. Je n’en revenais pas de l’évidence, de la beauté et de la grandeur de notre religion; j’ai réalisé comme jamais je ne l’avais réalisé auparavant,  combien tout se tient et tout est clair et sans ambiguïté. Je me pensais un chrétien bien averti avec mes cours de bible, de spiritualité et autres ressourcements, aussi avec tous les livres que j’ai lus depuis les 25 dernières années. Cette retraite m’a permis de faire un grand ménage sur tous les courants et enseignements que j’ai vécus durant ma vie. Il n’y a aucun des dix-neuf entretiens que je n’ai pas dévoré avec un réel appétit. J’ai  écrit 27 pages de 8 ½  X 14 de notes lors de cette retraite, c’est exceptionnel, la plupart ne prenait pas autant de notes que moi.

Je peux dire que j’ai approfondi ce qu’est le sens de la vie, où je vais et qu’est-ce que je cherche et qui est Dieu. Cette retraite est tellement complète que quelqu’un qui n’aurait aucune notion de la religion pourrait être baptisé suite à cette retraite. Finalement un grand point de ce que j’ai retenu à la retraite, c’est que j’ai réalisé encore une fois que le secret du bonheur réside dans la simplicité, dans l’abandon et dans l’humilité; c’est trop facile de s’asseoir sur notre prétendue sécurité spirituelle à travers nos cheminements bien encadrés avec le cursillo, par exemple, et de développer un peu et parfois plus, de l’orgueil spirituel et ce, souvent en se comparant avec ceux qui nous entourent et qui n’ont pas de cheminement spirituel, et ça c’est de l’orgueil !

DE COLORES !               

En entrevue, le père Daigneault, qui est cursilliste, m'a révélé que la retraite fondamentale est un complément idéal au cursillo. C'est un cadeau à se faire.
Je souhaite à tous ceux qui le désirent de vivre des moments de grâce et, comme tous les retraitants, d'entrevoir un petit coin de paradis d'une semaine à Sutton.    

Si vous désirez connaître les dates des retraites ; vous pouvez contacter le foyer de Sutton au no. Tel 450-538-2203,  fax 450-538-3537 ou par courriel.

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N.D.L.R.: Pour les gens de la région de Québec, voyez le site du Foyer de Charité Notre-Dame d'Orléans. Ce Foyer est présentement sous la direction du Père Germain Grenon, m.s.a., ex animateur spirituel du Cursillo de Montréal et membre du Comité chargé de l'expansion du Mouvement des Cursillos dans la Francophonie.