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Cursillo > Histoire > III. Un Mouvement universel

Structures opérationnelles du MC

74.      Un Mouvement qui a pris une envergure universelle doit compter sur des structures pour se maintenir dans la pensée originelle des fondateurs. Étant uniquement diocésain dans ses débuts, le Mouvement a très vite senti le besoin d'un regroupement national pour sauvegarder l'unité, car la tendance était d'appeler le Mouvement d'après le nom d'un diocèse: il y avait les Cursillos de Palma, les Cursillos de Madrid, etc., et chacun avec ses particularités.

Secrétariats nationaux

Cependant, le premier pays à former un secrétariat national, ce ne fut pas l'Espagne (qui n'en voulait pas, pour sauvegarder l'autonomie des diocèses) mais la Colombie, en Amérique du Sud. L'Espagne suivra bientôt et ensuite, la plupart des autres pays. En 1988, on avait recensé 55 secrétariats nationaux mais il y en a sûrement davantage aujourd'hui avec l'expansion du MC dans les pays de l'Est.

Il faut ajouter qu'ici, au Canada, nous n'avons pas encore de secrétariat national, au sens strict: nous avons deux secrétariats linguistiques, ce n'est pas la même chose. Un pour les anglophones, qui s'appelle la CCCC (Conférence des Cursillos Catholiques du Canada) et un pour les francophones, le MCFC, approuvé par l’Assemblée des Évêques. Le jour où les deux groupes pourront réunir des délégués de chacun des secrétariats, il pourra y avoir la création d'un secrétariat national.

Groupes internationaux

75.      Les secrétariats nationaux devenant plus nombreux dans une région donnée, vint alors le besoin de se réunir dans une instance supérieure. Et la langue commune aidant, c'est en Amérique Latine que fut formé le premier groupe international. On le désigna du sigle suivant: OLCC, c'est-à-dire Oficina Latinoamericana de Cursillos de Cristiandad.

Les assemblées de ce Bureau se nommait Rencontres Interaméricaines (car les États-Unis y étaient invités à cause de leurs nombreux cursillistes latinoaméricains), et c'est pourquoi  on y invitait également le MCFC, comme faisant partie de l'Amérique. Nous y avons délégué des représentants à plusieurs de ces assemblées. La première eut lieu à Bogota (Colombie) en 1968 et c'est là que se rédigea la définition du Mouvement, telle qu'elle sera reprise par la suite dans la première édition des IFMC, en 1972, et copiée textuellement dans la nouvelle édition, au # 74. La deuxième Rencontre Interaméricaine se célébra au Mexique (à Tlaxcala), en 1970; la troisième, en 1972, au Brésil (à Itaici); la quatrième à Caracas (Venezuela), en 1976, où le MCFC envoya trois délégués. La cinquième eut lieu à Santo Domingo, en 1980; la sixième à San José (Costa Rica), en 1984, et dont le Document final servira longtemps de texte de base pour les Écoles du Mouvement. Il y avait encore trois délégués du MCFC à la septième rencontre (1988), de nouveau à Caracas (Venezuela), qui précédait immédiatement la IVe Rencontre Mondiale (que nous verrons plus loin).

76.       Après l'exemple de l'Amérique Latine, deux autres groupes internationaux se formèrent: le GET (Groupe Européen de Travail) et le GLA (Groupe de langue anglaise (16)). Le GET, comme son nom l'indique, regroupe tous les pays d'Europe où il y a des Cursillos. Il faut dire que ce Groupe est en forte expansion à cause de l'ouverture des pays de l'Est qui demandent fortement l'implantation du Mouvement, après avoir tant souffert d'un long hiver religieux sous le communisme. Quant au Groupe de langue anglaise, c'est à celui-là que l'on voulait nous rattacher, puisque le Canada anglais faisait nécessairement partie de ce Groupe. Au début des années 90, suite à nos nombreuses collaborations aux Cursillos de Belgique et de Suisse, l’Exécutif du temps demanda de nous affilier au Groupe Européen, plutôt qu'à la OLCC. Ce fut accepté et désormais nous participons aux assemblées du GET, en Europe, en compagnie de représentants de Belgique et de Suisse

Organisme mondial

77.       Mais il ne suffisait pas d'avoir des Groupes internationaux. Il fallait une instance de coordination entre ces Groupes. C'est alors qu'est né, de la rencontre des trois Groupes, un organisme mondial, qui a le sigle suivant: OMCC, c'est-à-dire Organismo Mundial de los Cursillos de Cristiandad. Cet organisme est formé de deux délégués de chacun des  Groupes internationaux. (Vous trouverez tout cela dans les IFMC, au # 608 et suivants).

78.      Dernièrement, un autre Groupe international a vu le jour. Il s'appelle le GAP, le  Groupe Asie-Pacifique, comprenant les pays d'Asie, comme la Corée, et les îles du Pacifique, comme Guam. Il y a donc maintenant quatre Groupes au sein de l'OMCC... et  vraisemblablement un cinquième en formation. En effet, le MCF a reçu le mandat de l'Organisme mondial de travailler à la formation de ce cinquième groupe qui s'appellerait le GLF, Groupe de Langue Française, lorsque le Mouvement sera davantage implanté dans les 25 pays francophones du globe. Actuellement, il n'y a de Cursillos français que dans les diocèses du MCFC, de Liège en Belgique, de Lausanne-Genève en Suisse et en Polynésie. Jean-Paul II lui-même, lors d'une audience accordée au membres de l'OMCC, a demandé  l'implantation du Mouvement en France. Le diocèse de Québec (en 1980) a fait des tentatives en ce sens, mais sans succès. Le temps est peut-être venu d'essayer à nouveau. Il y a maintenant une vingtaine de Parisiens qui sont cursillistes pour avoir suivi l'expérience à Liège, en Belgique. Il y a aussi un vaste chantier du côté de la Polynésie dont le diocèse de Gatineau-Hull se charge. Nous avons aussi d’autres appels du côté de l'Afrique, au Bénin par exemple, et dans les îles des Caraïbes, comme Haïti, où se trouvent des missionnaires canadiens déjà cursillistes... Les possibilités sont vastes comme le monde et n'attendent que le zèle de cursillistes convaincus.

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(16) Ce groupe modifiera son nom, par la suite: GANC (Groupe Amérique du Nord et Caraïbes).

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