Imprimer Texte plus gros Texte plus petit

Formation > Étude de la bible > Évangile de Jean vulgarisé
Texte plus gros Texte plus petit

Jean m'a parlé de son ami Jésus

par Roger Gauthier, o.m.i.

Le texte ci-contre
raconte un épisode de
l'Évangile selon
Saint Jean.

Il est reformulé
dans un langage populaire
dans le but de nous aider
à découvrir le Christ
comme Jean a pu le
percevoir.

Pour voir le contexte
de l'article en cours
ou pour en savoir plus
sur le sens de
cette réécriture
cliquer ici.

La parabole du berger

Berger conduisant son troupeauUn jour, une petite foule écoutait Jésus parler du Royaume. Un berger passa près de nous avec une trentaine de brebis qu’il amenait dans un pré voisin. Jésus en fit une parabole pour nous expliquer sa position au cœur du monde et pour nous dire comment discerner la valeur des personnes qui veulent diriger le Peuple de Dieu. « Vous savez qu’il n’y a pas que les vrais bergers qui s’occupent des brebis; il y a aussi des brigands qui les convoitent. Ils sont faciles à reconnaître : les vrais bergers entrent par la porte de la bergerie tandis que les brigands y entrent en escaladant le mur. Avec le vrai berger, les brebis sont en sécurité : elles reconnaissent sa voix, elles le suivent partout où il les conduit; ce sont ses brebis; chacune a un nom qui la rend unique pour lui. Elles aiment sortir au pacage avec lui à leur tête et, même de loin, elles reconnaissent ses appels. Qu’un étranger essaie de les entraîner avec lui, au lieu de le suivre, elles s’enfuiront, effrayées par une voix qu’elles ne reconnaissent pas ».

Jésus bon bergerUn auditeur lui demanda alors d’expliquer à qui s’appliquait cette parabole. La réponse nous apparut d’une franchise étonnante, mais tellement rassurante pour nous qui le suivions depuis le début : « Voici la vraie vérité à propos de cette parabole : la seule porte par où passent les brebis, c’est moi. Ceux qui s’opposent à ma mission de Messie, vous pouvez les considérer comme des voleurs et des brigands qui gardent les brebis pour eux-mêmes. Heureusement, les brebis ne se sentent pas en sécurité avec eux et les suivent par la peur plutôt que par attachement. C’est moi la porte par laquelle les brebis seront à l’abri. Celles qui comptent sur moi seront protégées pour toujours et elles trouveront toujours à manger où qu’elles aillent. Mais le voleur, lui, n’approche les brebis que pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, au contraire, je suis venu vivre sur terre pour que tout le monde soit plein de la vraie Vie, et même avec surabondance. Je vous le certifie : je suis le bon berger que mon Père vous envoie. Vous voulez savoir ce qu’est un bon berger? C’est celui qui est prêt à donner même sa vie pour le bonheur de ses brebis. Tandis que le mercenaire, qui n’est pas vraiment un berger parce que les brebis n’ont aucun lien d’appartenance avec lui, il les abandonne et prend la fuite quand il voit venir un loup; et alors le loup peut disperser le troupeau et se nourrir des brebis qu’il désire. Le mercenaire agit ainsi parce que les brebis ne lui importent pas : il ne les aime pas. Moi, je suis attaché à mes brebis et elles, elles me sont attachées, tout comme mon Père est attaché à moi et que je suis attaché à mon Père.  J’engage toute ma vie au service des brebis pour qu’elles vivent, elles aussi. »

un jour, il n’y aura plus
qu’un seul troupeau...

... je suis disponible
à risquer ma vie
pour mes brebis.

« Et il y a d’autres brebis qui ne sont pas encore avec moi et de celles-là aussi je me préoccupe; j’ai mission de les rallier avec celles qui me suivent. Elles finiront par reconnaître ma voix et, un jour, il n’y aura plus qu’un seul troupeau et un seul berger. Le Père m’a donné cette mission parce qu’il m’aime et que, moi, Je suis certain que ma vie me sera rendue encore plus belle au temps voulu. Ma vie, personne ne me l’enlèvera de force; c’est mon choix de la donner gratuitement : j’ai le pouvoir de la sacrifier de moi-même et j’ai le pouvoir de la reprendre, selon la mission que j’ai reçue de mon Père ».

Dans la foule, ces paroles provoquèrent des réactions contradictoires. Quelques disciples des pharisiens s’y étaient infiltrés et parlaient de scandale : « Il faut être habité par le démon pour parler ainsi; ça n’a aucun bon sens. C’est une perte de temps de l’écouter! » D’autres disaient le contraire : « Il ne peut pas être habité par un démon après avoir ouvert les yeux d’un aveugle! »

Comme Jésus faisait souvent après avoir laissé voir ce qu’il vivait au plus intime de son cœur, il s’éloigna lentement. Nous le suivions à distance car il semblait prier. Peut-être aussi qu’il nous laissait un peu seuls avec ses paroles pour que nous puissions les accueillir ou les refuser en toute liberté.

___________
Source des images: berger conduisant son troupeau: Blog.Joins; Jésus,bon berger: Blog Chemaisrael

< précédent