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Formation > Étude de la bible > Évangile de Jean vulgarisé

Jean m'a parlé de son ami Jésus

par Roger Gauthier, o.m.i.

Le texte ci-contre
raconte un épisode de
l'Évangile selon
Saint Jean.

Il est reformulé
dans un langage populaire
dans le but de nous aider
à découvrir le Christ
comme Jean a pu le
percevoir.

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Les horribles dernières heures

Fortifié par sa dernière rencontre avec le Père, Jésus marchait d’un pas ferme vers un jardin où il aimait se reposer la nuit avec nous. C’était au-delà du torrent du Cédron. Là, Judas saurait bien le trouver.

Baiser de JudasDe fait, nous n’avions pas encore dormi quand arriva, avec Judas en tête, une troupe de soldats mandatés par les grands prêtres et par les pharisiens. Ils déployaient une véritable force militaire comme pour un bandit dangereux. Ils craignaient probablement qu’il s’échappe encore une fois, comme jadis, au Temple. Mais au contraire, comme s’il les avait attendus, Jésus collabora à son arrestation. Il se présenta au chef, pour qui Judas avait servi de guide jusqu’à Jésus, et lui demanda : « Qui cherchez-vous? » Le chef répondit : « Jésus le Nazaréen » Il dit : « C’est moi ». Pour bien marquer qu’il se livrait librement à eux sans y être forcé par leur déploiement ridicule, il mit en sa réponse une mystérieuse puissance qui les fit reculer et tomber à terre. Deux fois, il répéta la même scène et la deuxième fois il utilisa son pouvoir pour nous protéger: « Si c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci ». Il était ainsi fidèle à ce qu’il avait souvent répété à propos de sa mission : qu’il ne devait perdre aucun de ceux qui lui avaient fait confiance. Parmi nous, la plupart profitèrent de cette protection et s’enfuirent se cacher au Cénacle, tout en se reprochant de laisser Jésus seul.

Simon Pierre n’était pas du tout d’accord avec la manière douce de Jésus de traiter la situation. Il demeura avec lui et même, il dégaina son glaive et frappa l’un des soldats qui se trouvait être le serviteur du grand prêtre, un nommé Malchus : il le blessa à l’oreille droite. Mais Jésus intervint auprès de Simon Pierre, comme il avait dû le faire souvent dans le passé pour lui faire comprendre le sens de ses décisions. Il lui dit : « Remets ton glaive dans son fourreau! Ce qui m’arrive ici ressemble à une coupe amère que le Père lui-même me donne la force de boire pour que soit accomplie ma mission entière parmi vous ».

Devant le comportement pacifique et plein de bonté de Jésus, le commandant craignit que ses gardes soient impressionnés et refusent de l’arrêter, comme c’était arrivé précédemment; il coupa court à toutes autres considérations et commanda aux milices de ligoter Jésus et de l’amener en prison.

À partir de ce moment, le « cas Jésus » fut soumis à un processus d’urgence : car les pharisiens craignaient beaucoup un nouvel échec semblable aux arrestations précédentes, surtout que cette fois Jésus leur paraissait trop docile; peut-être espérait-il séduire ainsi la foule comme au jour de son entrée triomphale. Il fut donc décidé de le traduire dans le secret de cette nuit devant le tribunal des grands prêtres.

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Source de l'image: Baiser de Judas (détail), par Giotto de Bondonne: Webcitation

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