par Roger Gauthier, o.m.i.
Ce que vous venez de lire, c’est ce que j’ai lu dans le cœur de Jean pendant que je méditais son Évangile. Il m’a assuré qu’il pouvait me fournir des témoins pour confirmer que ses écrits sont strictement conformes à la vérité. Quand je lui ai demandé si mes ajouts avaient respecté son Évangile, il n’a pas répondu; j’ai seulement perçu en mon cœur un sourire affectueux comme s’il n’était pas fâché!
Tout le temps que j’ai préparé ce texte, je portais en moi l’image d’un saint Jean âgé, complètement habité par « son » Jésus de qui il avait été tellement aimé, qu’il avait tellement aimé aussi et de qui il avait tant reçu. Il me semblait obsédé par le désir de convaincre tout le monde que son Jésus n’était pas une fabrication de l’imagination, mais que son récit rapportait des réalités vues, entendues et touchées par lui. Il a même tenu à le répéter avec insistance dans une lettre écrite aux premiers chrétiens :
« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu et que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie – car la vie s’est manifestée et nous avons vu et nous rendons témoignage… ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. » (1 Jn 1, 1-3)
En racontant les événements qu’il jugeait importants de la vie de Jésus, Jean m’a parlé d’une personne qu’il a connu avec son cœur, et non pas d’un simple professeur de doctrine ou de morale. Et c’est pour que nous aimions sa doctrine et sa morale qu’il a voulu nous présenter avant tout une personne à aimer qui se nommait JÉSUS.
Roger Gauthier, o.m.i
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